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Le marché des montres d’occasion se développe malgré une baisse de la demande.

La vague d’intérêt pour les montres d’occasion a diminué, mais le marché continue de s’organiser et de croître plus rapidement que celui des montres neuves, selon une étude publiée par la société Deloitte jeudi.

Le marché des montres d’occasion a prospéré après la pandémie de Covid-19 avant de connaître un retournement inattendu, mais il demeure prometteur pour l’avenir, selon cette étude.

Cette étude, dirigée par Karine Sigidi, associée spécialisée dans les produits de consommation et les biens de luxe chez Deloitte, indique que « le marché des biens d’occasion sera d’une taille équivalente à celle du marché des produits neufs dans la prochaine décennie ».

Elle ajoute que « la bulle spéculative a éclaté » et que « le marché des montres d’occasion est revenu à la normale ces derniers mois », ce qui a permis de créer des conditions offrant aux acheteurs un accès « avec plus de sérénité » à un marché qui continue de se structurer, selon ce rapport.

Depuis plusieurs années, les montres d’occasion sont considérées comme un secteur à fort potentiel. À partir de 2018, le groupe suisse Richemont, propriétaire des marques Piaget, IWC et d’autres, a manifesté son intérêt en achetant la plateforme britannique Watchfinder.

D’autres marques appartenant à de grands groupes ont développé leurs offres, comme Zenith, détenue par LVMH, le leader mondial de ce secteur, avec un programme de montres certifiées pour des modèles rares.

Cependant, le marché a connu une croissance due à la pandémie de Covid-19. Entre une offre diminuée par des problèmes de production et une augmentation des ventes en ligne due à la fermeture des magasins et aux longues listes d’attente pour les modèles les plus demandés, certains consommateurs se sont tournés vers les biens d’occasion, donnant ainsi un coup d’accélérateur à ce marché.

La hausse des prix a attiré des acheteurs « affamés d’opportunités de gains rapides offertes par ce marché en pleine expansion », ce qui a encouragé la création de plateformes de vente en ligne dont le nombre a augmenté.

L’étude indique que « cette croissance phénoménale a atteint son apogée en mars 2022 », avant que le marché ne s’inverse, entraînant deux années de baisse des prix sur le marché des biens d’occasion, avant une stabilisation prévue en 2024 « à un niveau légèrement supérieur à celui enregistré avant la pandémie ».

De nombreux plateformes ont fait faillite depuis lors, et les spéculateurs sont désormais « moins actifs » depuis que « la bulle » s’est évanouie.

Une fois la période de prospérité terminée, ce marché a commencé à se redresser avec une clientèle en croissance. Selon des enquêtes auprès des consommateurs menées par Deloitte, qui publie chaque année un rapport sur le secteur horloger, le nombre de personnes déclarant être susceptibles d’acheter une montre d’occasion a doublé entre 2020 et 2024.

L’offre s’organise également, alors que les marques de montres continuent d’investir dans ce secteur afin de « ne pas laisser le champ libre » à d’autres acteurs sur ce marché.

En 2023, le géant Rolex a acquis la société suisse Bucherer pour lancer avec elle un programme de certification pour ses montres d’occasion, d’abord en Europe, puis aux États-Unis.

À la fin novembre 2024, Rolex a franchi une nouvelle étape en ouvrant « son premier magasin exclusivement dédié aux montres d’occasion » à Dubaï pour vendre ses modèles d’occasion en collaboration avec le plus grand distributeur du Moyen-Orient, selon l’étude.

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