Société

La fille du Pacha et l’autocritique : Fatima Zahra Mansouri entre échec de gestion et hypocrisie de l’opposition

Dans une scène politique qui suscite de nombreuses interrogations, Fatima Zahra Mansouri a récemment pris position contre une politique qu’elle a pourtant contribué à façonner.

Ce revirement, qui peut sembler à première vue une forme de critique constructive, ne manque pas d’apparences d’hypocrisie politique et ressemble à une tentative de surfer sur une illusion politique éloignée de la réalité qu’elle a elle-même créée en tant que ministre et maire de Marrakech.

Durant son mandat au ministère de l’Habitat, le pays n’a connu aucune amélioration tangible en matière de politiques de logement social ou économique. Au contraire, les prix de l’immobilier ont atteint des niveaux jamais vus, tandis que les intérêts du lobby immobilier ont prospéré à un point tel qu’ils frôlent la brutalité.

Dans ce contexte, la ville de Marrakech a chuté au bas de l’échelle en matière de développement urbain, et les grands projets sont revenus à zéro, malgré une absence quasi totale de bonne gouvernance, que le Roi du pays n’a cessé de prôner.

Ce qui attire davantage l’attention, c’est le manque de décence politique implicite dans ces changements de discours ; Mansouri, qui faisait partie de la conception des politiques, se transforme soudainement en critique de ces mêmes politiques. Cela ressemble à une forme d’autojugement politique à une époque marquée par l’absence de vision claire et de gestion responsable. Le discours n’est pas seulement une critique du gouvernement ou des politiques, mais semble tenter de cacher des échecs personnels et politiques, exploitant le vide politique pour redorer une image différente dans la mémoire collective.

Ce type de discours offre une leçon criante sur la politique marocaine : passer de l’élaboration des politiques à leur opposition n’est pas une nouveauté, mais cela reste entaché d’une grande contradiction, surtout lorsque l’opposant fait partie d’un système dont l’expérience a prouvé l’échec.

La véritable critique ne débute pas par des déclarations vides, mais par la reconnaissance des échecs et la volonté de les corriger, avant de les transformer en outils pour se vautrer dans une illusion politique ou pour améliorer son image.

En fin de compte, le défi de la politique marocaine à une époque qui exige plus que de simples mots requiert de la transparence, de la responsabilité et une gouvernance effective, loin d’une auto-flagellation pour des enjeux médiatiques.

De ce point de vue, l’expérience de Mansouri demeure un exemple flagrant d’hypocrisie politique, mêlant échec personnel et discours d’opposition, soulevant des questions fondamentales sur la crédibilité de ceux qui dirigent les villes et élaborent les politiques.

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