Le Maroc met en place un programme de soutien au financement des petites entreprises et réduit le taux d’intérêt à 2,25 %.

Le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, a annoncé aujourd’hui, mardi, à Rabat, le lancement d’un nouveau programme de soutien au financement bancaire des très petites entreprises, permettant aux banques participantes de bénéficier d’un refinancement à un taux d’intérêt préférentiel.
Lors d’une conférence de presse qui a suivi la première réunion trimestrielle du Conseil de Bank Al-Maghrib pour l’année 2025, Jouahri a précisé que ce programme, basé sur un taux d’intérêt inférieur de 25 points de base à celui du taux directeur, vise à améliorer l’accès des très petites entreprises aux crédits et à renforcer leur contribution à la création d’emplois, étant donné qu’elles représentent environ 88 % du tissu économique national.
À cet égard, il a mentionné qu’une réunion a eu lieu le 6 mars courant entre Bank Al-Maghrib, les banques et le programme « Tamwilkom » pour discuter des mesures à prendre afin de faciliter le financement des très petites entreprises. Il a expliqué que cette consultation a permis d’aborder plusieurs axes, notamment l’amélioration des procédures bancaires, l’examen des demandes, les délais de réponse, ainsi que la révision du programme « Ntalqa ».
Le wali de Bank Al-Maghrib a également indiqué qu’une réunion tripartite est prévue au cours du premier semestre de l’année en cours avec l’Union générale des entreprises du Maroc, en présence des fédérations sectorielles et des banques, afin de cerner les défis auxquels font face les très petites entreprises et d’adapter les mécanismes de soutien en conséquence. Il a souligné que les années 2016 et 2019 avaient vu la tenue de consultations similaires avant qu’elles ne soient interrompues en raison de la crise sanitaire.
Le Conseil de Bank Al-Maghrib a décidé de réduire le taux d’intérêt directeur pour la deuxième fois consécutive, et la troisième fois depuis juin dernier, de 25 points de base pour atteindre 2,25 %.
Cette décision prend en compte les prévisions d’inflation à des niveaux compatibles avec l’objectif de stabilité des prix, dans le but de renforcer le soutien à l’activité économique et à l’emploi.