Santé

Qui sont les lobbies auxquels le ministre de la Santé fait allusion dans ses déclarations ?

Dans une déclaration controversée, le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Ameen Tehraoui, a brisé son silence en affirmant avoir été victime de ce qu’il qualifie de « procès d’intention » au cours des derniers mois, notamment en ce qui concerne les réformes du secteur de la santé.

Lors d’une réunion de la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants, le ministre a évoqué les pressions exercées sur lui par des « propriétaires d’intérêts » qui cherchent à influencer l’opinion publique à leur profit, précisant que ces pressions se manifestent chaque fois qu’il s’approche du traitement des « chantiers en suspens » au sein du système de santé.

L’un des points saillants de ses déclarations a été son discours sur ce qu’il appelle les « lobbies », qui, selon lui, tentent d’influencer l’opinion publique sur la question de la réforme du secteur de la santé.

Cela soulève des interrogations sur l’identité de ces « lobbies » auxquels le ministre fait allusion, particulièrement dans le contexte d’un secteur aussi sensible et central que celui de la santé.

Fait-il référence aux entreprises pharmaceutiques ?

Il est possible que les entreprises de fabrication de médicaments soient parmi les parties insinuées par le ministre lorsqu’il parle de « lobbies ».

Le Maroc, tout comme de nombreux pays, connaît l’existence d’intérêts majeurs et diversifiés sur le marché des médicaments, tant pour les sociétés pharmaceutiques locales que pour celles importées de l’étranger.

Ces entreprises jouent un rôle clé dans la détermination des politiques et des orientations du secteur de la santé, et elles peuvent avoir intérêt à influencer les décisions gouvernementales concernant l’achat de médicaments et la régulation des marchés.

Le ministre a mentionné les chantiers en suspens qui incluent d’anciennes procédures, ce qui pourrait indiquer des défis liés à l’approvisionnement en médicaments et aux négociations avec les entreprises pharmaceutiques concernant les prix et les appels d’offres.

Lorsque le ministre aborde ces dossiers, il pourrait ressentir une résistance de la part des « propriétaires d’intérêts » qui s’efforcent de préserver leurs intérêts commerciaux.

Ou fait-il référence aux importateurs de médicaments ?

D’un autre côté, il se pourrait que le ministre fasse allusion aux « lobbies » impliqués dans l’importation de médicaments.

Les importateurs de médicaments au Maroc forment un réseau puissant qui influence les décisions relatives aux volumes de médicaments importés et à leurs prix. Si les intérêts de certains de ces importateurs sont liés à des entités officielles, il pourrait être difficile de mener à bien les réformes dans ce secteur sans affrontements avec certaines de ces parties.

Ou vise-t-il des acteurs politiques ou d’autres groupes d’intérêts ?

Il est également possible que les déclarations du ministre portent des indices sur des acteurs politiques ou d’autres groupes d’intérêts qui sont affectés par ou bénéficient de la situation actuelle dans le secteur de la santé.

Les changements majeurs dans les politiques de santé nécessitent généralement des consensus entre différents acteurs, y compris les entreprises pharmaceutiques, les responsables gouvernementaux et les importateurs, et il pourrait y avoir une résistance à ces réformes de la part de ceux qui cherchent à tirer profit du statu quo.

Les déclarations du ministre Ameen Tehraoui comportent beaucoup d’ambiguïtés quant à l’identité des « lobbies » qu’il mentionne.

Cependant, au regard du contexte, il semble que son discours pourrait inclure à la fois des sociétés de fabrication de médicaments et des importateurs, ainsi que d’autres parties au sein du secteur de la santé qui pourraient être affectées par les réformes que le ministre s’efforce de mettre en œuvre.

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