Vote décisif au Parlement allemand : l’âge de la retraite fixé à 67 ans et une réforme controversée.

Le Conseil des députés allemand a approuvé vendredi une réforme controversée du système de retraite, constituant une victoire pour le chancelier Friedrich Merz après un soulèvement de jeunes conservateurs menaçant de faire échouer le projet, qu’ils jugent coûteux et injuste pour les générations futures.
Avec 318 voix sur 598, la coalition au pouvoir entre les conservateurs et les sociaux-démocrates a obtenu la majorité absolue tant attendue par Merz après des semaines d’incertitudes.
Merz a déclaré que « le travail nous attend maintenant et le premier pas dans la bonne direction a été fait aujourd’hui », exprimant sa « grande confiance dans le succès » du gouvernement.
Il a promis une réforme plus profonde du système de retraite, visant à garantir « un État de protection sociale financièrement viable, efficace et équitable entre les générations ».
Le Parti chrétien-démocrate, dirigé par Merz, a indiqué que ces propositions, qui pourraient relever l’âge de la retraite (actuellement 66 ans et 67 ans à partir de 2031), seront présentées au début du deuxième trimestre de l’année 2026.
Ce projet gouvernemental phare stipule que le niveau des pensions sera fixé à 48 % du revenu moyen actuel en Allemagne jusqu’en 2031.
Après le vote, la ministre du Travail, la sociale-démocrate Hubertus Heil, a salué l’adoption du projet, le qualifiant de « signal important, durant ces sept mois de travail du gouvernement, que la majorité est également présente dans les questions sociales complexes ».
Depuis mercredi, l’adoption du texte semblait acquise, le parti de gauche radicale Die Linke annonçant de manière inattendue qu’il s’abstiendrait de voter.
Heidi Reichinick, de Die Linke, a déclaré depuis la tribune du Bundestag : « Nous ne faisons aucune offre ou concession. Nous empêchons toute nouvelle réduction du niveau des retraites ».
Cependant, la révolte de 18 députés de la jeunesse du parti conservateur menaçait la coalition, qui commençait à montrer des signes de faiblesse en raison de divergences sur d’autres questions.
Après une semaine de négociations, la direction conservatrice a réussi à convaincre la moitié d’entre eux de voter en faveur du texte.
Les discussions se sont concentrées sur une clause fixant les retraites à un niveau plus élevé après 2031, ce qui coûtera 120 milliards d’euros supplémentaires d’ici 2040, selon les jeunes députés conservateurs.
Les conservateurs et les sociaux-démocrates ont promis une réforme plus étendue, avec des propositions à l’horizon du deuxième trimestre de l’année 2026.
La réforme prévoit un allégement fiscal pour encourager le travail prolongé et l’extension de la « pension des mères », un mécanisme tenant compte des années passées par les mères à élever leurs enfants.




