La Fédération nationale de la presse marocaine dénonce les dysfonctionnements dans la gestion du secteur et annonce des actions de protestation et de communication.

Le bureau exécutif du Syndicat national de la presse marocaine a tenu une réunion le vendredi 2 mai 2025, consacrée à l’examen de plusieurs enjeux organisationnels et professionnels, en tête desquels figuraient le rapport annuel sur la liberté de la presse et l’évolution des travaux de la commission temporaire en charge de la gestion des affaires du secteur de la presse et de l’édition, notamment en ce qui concerne les cartes de presse professionnelle, ainsi que la commission d’éthique et de discipline.
Le bureau exécutif a exprimé son rejet de l’exclusion systématique du syndicat de la commission des cartes et a dénoncé le caractère illégal des critères d’octroi ou de refus des cartes, en demandant la publication des listes des bénéficiaires et le traitement des dossiers en attente de manière transparente, tout en impliquant effectivement le syndicat dans ce processus.
Il a également condamné ce qu’il a qualifié de violations procédurales et légales dans les dossiers des collègues Mohamed Talbi et Jouad El Khni, dénonçant ce qu’il considère comme une intention rétroactive et l’utilisation d’une institution constitutionnelle pour régler des comptes personnels, en appelant à des procès justes et transparents conformément à la loi.
Le bureau exécutif a déclaré ce qui suit :
1. La création d’une commission spéciale au sein du syndicat pour communiquer avec les institutions constitutionnelles afin de suivre les dysfonctionnements dans la gestion temporaire du secteur.
2. L’expression de la solidarité totale avec les collègues Mohamed Talbi et Jouad El Khni, ainsi que tous ceux qui ont été privés d’un procès équitable.
3. La préparation de mesures de résistance, dont l’annonce se fera dans un communiqué ultérieur.
4. La mise en place d’une campagne médiatique et de communication pour défendre l’autogestion et s’opposer à tout recul.
Le syndicat affirme que le retard dans la mise en place des lois régissant la profession et le blocage des discussions à leur sujet représente une menace pour le secteur de la presse et la crédibilité de l’autogestion, et il appelle toutes les institutions à assumer leurs responsabilités pour corriger la situation avant qu’il ne soit trop tard.