Réglementation sans résultats : Mohamed Kharrouj est-il devenu un fardeau pour l’Agence du cannabis ?

Malgré les années écoulées depuis la création de l’Agence nationale de régulation des activités liées au cannabis, le secteur reste stagnant entre des promesses non tenues et un échec à amorcer une dynamique économique et sociale censée transformer les régions du nord et l’économie nationale dans son ensemble. Face à la montée des critiques, une question centrale émerge :
Est-il devenu nécessaire de changer de direction à la tête de l’agence pour donner un nouvel élan à ce projet stratégique ?
Des résultats décevants
A l’aube de la régulation, tout le monde s’attendait à ce que le cannabis passe d’un fardeau sécuritaire à un levier économique et social, mais la réalité actuelle est bien différente.
Les projets d’exploitation industrielle et médicale stagnent, et le pari d’attirer de grands investissements n’a pas été tenu.
Quant aux agriculteurs, qui étaient censés être les premiers bénéficiaires, la plupart d’entre eux se trouvent coincés entre la complexité des procédures et la bureaucratie des autorisations, ce qui a poussé certains d’entre eux à revenir vers le marché parallèle.
Une direction qui manque de vision prospective
Le directeur actuel, Mohamed El Khorraj, fait l’objet de vives critiques en raison de sa démarche prudente et lente, privilégiant l’organisation au détriment de l’encouragement à l’investissement et à l’innovation.
Il a également montré des lacunes dans l’activation des partenariats avec des acteurs internationaux prêts à transférer leur expertise et leurs technologies au Maroc, notamment les expériences internationales qui ont prouvé leur succès dans l’extraction de médicaments à forte valeur ajoutée.
Perte de confiance et montée du désespoir
De nombreux investisseurs locaux et internationaux commencent à percevoir l’agence comme un organisme administratif rigide qui entrave plus qu’elle ne facilite, tandis que les agriculteurs ont l’impression que leurs rêves de réaliser des revenus légaux et sécurisés s’évanouissent progressivement.
Besoin de nouvelles idées
Tous ces indicateurs soulèvent la question : Mohamed El Khorraj a-t-il la capacité de sauver ce secteur, ou sa présence à la tête de l’agence représente-t-elle un obstacle à la réalisation des objectifs de régulation ?
Le moment est peut-être venu de réévaluer la direction actuelle et d’introduire des compétences dynamiques possédant une vision stratégique, une expérience sur le terrain et un sens de l’investissement capable de faire du Maroc un pôle régional dans ce domaine prometteur.