Décès du musicien libanais Ziad Rahbani

Le musicien libanais Ziyad Rahbani est décédé aujourd’hui, samedi, à l’âge de 69 ans, laissant derrière lui une carrière artistique riche qui a eu un impact considérable sur l’histoire de l’art au Liban et dans le monde arabe.
Né le 1er janvier 1956, Ziyad Rahbani est l’un des artistes innovateurs de la musique arabe et du théâtre politique satirique. Fils de la grande chanteuse Fairouz et du compositeur défunt Assi Rahbani, il a pu bénéficier dès son plus jeune âge de cet environnement artistique exceptionnel. Cependant, il a rapidement emprunté sa propre voie, établissant un style unique mêlant profondeur artistique, humour noir et critique politique audacieuse.
Ziyad Rahbani s’est fait connaître par ses pièces de théâtre qui reflètent la réalité libanaise avec un esprit moqueur et intelligent. Ses œuvres se distinguèrent par leur audace et leur analyse approfondie de la société, en plus de sa musique moderne, qui a mêlé des éléments de jazz et des styles occidentaux aux sonorités orientales à sa manière.
Il a commencé sa carrière artistique au début des années 1970 avec sa célèbre pièce « Sahriyya » et est devenu célèbre pour sa musique ainsi que pour ses pièces de théâtre politiques et sociales critiques. Par la suite, il a écrit et composé de nombreuses œuvres pour sa mère, Fairouz.
Le président libanais, le général Joseph Aoun, a rendu hommage au défunt artiste, déclarant : « Ziyad Rahbani n’était pas seulement un artiste, mais une véritable entité intellectuelle et culturelle. Il était une conscience vivante, une voix rebelle contre l’injustice, et un miroir fidèle des opprimés et des marginalisés. Il écrivait la souffrance des gens et jouait sur les cordes de la vérité, sans détour. À travers son théâtre engagé et sa musique créative, mêlant classique, jazz et musique orientale, il a offert une vision artistique unique et ouvert de nouvelles fenêtres sur l’expression culturelle libanaise qui ont atteint l’international et ont révélé un talent inédit. »
Nawaf Salam, président du gouvernement libanais, et Nabih Berri, président du Conseil des députés, ainsi qu’un grand nombre de figures culturelles du Liban et du monde arabe ont également exprimé leurs condoléances.