L’OMS contrainte de « resserrer la ceinture » après la décision de retrait de Trump

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé mardi que l’organisation devra « resserrer la ceinture » après que les États-Unis, son plus grand contributeur, ont décidé de s’en retirer.
Tedros a déclaré à l’issue d’une réunion de huit jours du conseil exécutif de l’organisation à Genève : « Nous sommes désolés d’annoncer que les États-Unis ont exprimé leur intention de se retirer (…) et nous espérons sincèrement qu’ils reconsidéreront leur décision. Nous accueillerons avec plaisir l’opportunité de nous engager dans un dialogue constructif » avec Washington.
Il a ajouté : « Nous travaillons à deux objectifs stratégiques : mobiliser des ressources et resserrer la ceinture. »
Peu après son retour à la Maison-Blanche le mois dernier, le président américain Donald Trump a signé un décret exécutif qui prévoit le retrait de son pays de l’Organisation mondiale de la santé, qu’il a critiquée lors de son premier mandat pour sa gestion de la pandémie de COVID-19.
Sous la présidence de Trump, les États-Unis avaient déjà entrepris des démarches pour se retirer de l’OMS, mais cela avait été inversé avec l’arrivée de son successeur Joe Biden.
Pour sa part, Jerome Walcott, ministre de la Santé de la Barbade et président du conseil exécutif de cette organisation internationale, a déclaré : « Nous avons dû faire face à de nouvelles réalités avec l’annonce du retrait des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé. »
Il a ajouté que « malgré les nombreux défis que nous avons rencontrés, nous nous sommes réunis et avons convenu de 40 résolutions et sept décisions visant à renforcer notre travail et à améliorer la santé publique. »
La décision de Trump a mis en lumière le besoin de l’organisation d’un financement plus sûr et plus fiable, après s’être fortement appuyée ces dernières années sur les contributions volontaires.
Le conseil exécutif de l’organisation a recommandé d’augmenter les cotisations de ses membres de 20 % afin de couvrir au moins la moitié de son budget d’ici 2030.