Alerte Sanitaire : L’ANSES propose de classer le CBD comme substance toxique pour la reproduction humaine

Dans un contexte où l’utilisation de la cannabidiol (CBD) connaît une large expansion en France et en Europe, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a lancé un avertissement sérieux. Elle propose de classer cette substance comme « toxique pour la reproduction chez l’homme », s’appuyant sur des résultats scientifiques alarmants concernant ses effets potentiels sur la fertilité ainsi que sur la santé des fœtus et des nourrissons.
Expansion croissante du CBD en France
En France, une prolifération sans précédent des dérivés du CBD est à noter, avec près de 1500 magasins spécialisés dans la vente de ces produits, en plus de milliers de kiosques, de plusieurs pharmacies et de sites internet les proposant. Selon des statistiques de 2022, 16,4 % des adultes français ont déclaré avoir consommé des produits contenant du CBD au moins une fois dans leur vie, ce qui reflète l’intérêt croissant des consommateurs pour ces produits.
Effets potentiellement nocifs sur la fertilité et les naissances
Des études menées sur des animaux de laboratoire (comme les singes, rats et souris) indiquent que le cannabidiol pourrait provoquer des troubles dans la production de spermatozoïdes et de la fertilité, ainsi qu’une augmentation du taux de mortalité des nouveau-nés et un retard dans le développement du système nerveux des fœtus. Sur la base de ces résultats, l’ANSES a jugé qu’il existait des preuves solides concernant les risques que le CBD pourrait poser à la santé reproductive humaine.
Classification proposée dans le cadre de la législation CLP européenne
En conséquence, l’agence a recommandé d’inclure le cannabidiol dans les classifications des substances dangereuses au sein du règlement relatif à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage des substances chimiques (CLP), comme suit :
- Toxicité pour la reproduction – catégorie 1B
- H360FD : peut nuire à la fertilité. Peut nuire au fœtus.
- H362 : peut être nocif pour les enfants allaités.
Appel à la prudence
Cette classification proposée constitue un nouvel avertissement pour les consommateurs et les organismes de réglementation à travers le monde concernant l’utilisation aléatoire et non supervisée de substances telles que le CBD, notamment par les femmes enceintes ou allaitantes, ainsi que par celles qui rencontrent des problèmes de fertilité.
Ces recommandations demeurent soumises à une évaluation et une approbation finales de la part des autorités européennes, mais elles soulignent la nécessité pressante de réexaminer les politiques réglementaires concernant cette substance, longtemps considérée comme « naturelle » et « sûre ».