Le Maroc lance à New York le « Pôle numérique du Maroc pour le développement durable » afin d’accélérer la transformation digitale en Afrique et dans le monde arabe.

Le Maroc a officiellement lancé, aujourd’hui vendredi à New York, le « Pôle Marocain Numérique pour le Développement Durable », dans le but d’accélérer le rythme de la transformation numérique en Afrique et dans la région arabe.
Ce pôle a été inauguré à l’initiative du ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement, lors d’une cérémonie organisée en marge de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, en présence du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, de la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Amal El Falah Sghrouchni, et de l’ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès des Nations Unies, Omar Hilal.
Cette initiative stratégique renforce la position du Maroc en tant que moteur régional et continental pour une transformation numérique inclusive et durable, au service des pays arabes et africains.
Akhannouch a déclaré, lors de cette cérémonie marquée par la participation de hauts responsables onusiens, de partenaires du secteur privé et de représentants de la société civile, que l’adoption des technologies de l’intelligence artificielle représente aujourd’hui un enjeu mondial majeur, soulignant que le Maroc est déterminé à jouer un rôle actif en utilisant cette technologie au service d’un développement humain inclusif et durable.
Pour sa part, Sghrouchni a précisé que cette initiative « incarne la volonté ferme du Maroc de faire de la technologie un moteur d’équité, d’innovation et de création d’opportunités, tant à l’intérieur de nos frontières que sur le continent africain et dans la région arabe », ajoutant que ce pôle « traduit la vision du Maroc pour un avenir numérique qui ne laisse personne de côté, en la transformant en une réalité concrète soutenue par notre engagement fort et l’expertise collective de nos partenaires ».
Étant donné qu’environ deux tiers de la population mondiale ont accès à des services Internet, la transformation numérique redéfinit les économies et les sociétés, où l’intelligence artificielle est au cœur de ce processus. Toutefois, les pays arabes et africains continuent de faire face à des défis persistants, notamment la fragmentation des systèmes, le manque de compétences, l’augmentation des coûts et l’absence de coordination dans les politiques publiques. Ce pôle aspire à répondre à ces défis en offrant une plateforme régionale pour l’innovation collaborative et des solutions globales centrées sur l’humain.
Ce pôle se concentrera sur les applications de l’intelligence artificielle dans des domaines prioritaires, notamment la santé, l’éducation, la résilience face aux changements climatiques et la gouvernance, ainsi que sur l’autonomisation des femmes et des jeunes pour en faire des leaders de la transformation numérique.
De son côté, le directeur par intérim du Programme des Nations Unies pour le développement, Haoliang Xu, a souligné que « la transformation numérique constitue une pierre angulaire de la nouvelle feuille de route stratégique du Programme des Nations Unies pour le développement 2026-2029 », ajoutant qu’avec le partenariat du Royaume, « le Pôle Marocain Numérique pour le développement durable fournira aux pays arabes et africains un espace unique pour concevoir et mettre en œuvre ensemble des solutions numériques bénéfiques pour l’humain et la planète ».
Lors de cet événement, les participants ont discuté des moyens de créer une alliance pour l’intelligence artificielle et les sciences des données au bénéfice des pays arabes et africains, en tant que plateforme multilatérale complémentaire au pôle, visant à unifier les normes, développer les compétences et promouvoir l’utilisation responsable de l’intelligence artificielle au service du développement durable.
À travers cette initiative, le Maroc réaffirme son leadership dans le domaine de la coopération Sud-Sud pour la transformation numérique, tout en s’alignant sur la feuille de route du secrétaire général des Nations Unies concernant la coopération numérique et sur la stratégie numérique mondiale du Programme des Nations Unies pour le développement, ainsi que sur les agendas numériques de l’Union africaine et de la Ligue des États arabes.