Politique

De « tune et pesée » aux urnes : le ministre qui veut nous gouverner… avec un « sandwich » !

Dans la politique marocaine, chaque candidat a son « plat préféré » ; cependant, Ahmed Bouari a décidé de faire de ce plat un slogan. Le ministre, qui affirme être arrivé grâce à son effort et à sa persévérance, s’adresse cette fois aux électeurs depuis la plage des souvenirs : « le thon et le harour » et « une bouteille de Coca » sur les sables de Casablanca… Des souvenirs d’enfance simples se transforment soudainement en une recette électorale ambitieuse dans la circonscription de Boulogne, sa ville natale, où l’appétit — politique, bien sûr — s’ouvre pour entrer dans l’arène.

Ce nouveau discours promeut une histoire d’ascension sociale avec une touche chaleureuse : de « l’enfant du peuple » au titulaire d’un portefeuille ministériel, puis à un candidat potentiel qui brandit un programme électoral au goût de piment rouge.

Il semble que « le thon et le harour » ne soit pas qu’un simple sandwich ; c’est une métaphore complète : le thon pour les protéines et les réussites, et le harour pour la force et la décision… et « une bouteille de Coca » pour hydrater la gorge avant tout discours marathonien.

À Boulogne, le slogan se transformera en véhicules de promotion mobiles : des casquettes arborant une boîte de thon dessinée avec soin, et des affiches promettant que le développement rural deviendra « un harour supplémentaire » dans les projets d’infrastructure.

Nous pourrions entendre des promesses telles que : « Une route goudronnée pour chaque village… et une petite usine pour chaque bouteille de rêves ! » Quant aux rencontres de communication, elles s’organiseront selon le principe « goûte avant de juger » : goûtez l’expérience, puis mettez votre bulletin dans l’urne.

L’ironie ici ne remet pas en question l’idée que cette biographie modeste puisse inspirer ; mais elle interroge comment les souvenirs se transforment en marque politique prête à la consommation.

Un slogan appétissant suffit-il à ouvrir l’appétit pour le développement ? La compétence se mesure-t-elle à la capacité du candidat à mélanger le thon au harour ou à la capacité de son programme à allier ressources et gouvernance ?

Si la campagne à venir sera gérée selon le principe des menus, proposons au ministre d’ajouter des « amuse-bouches » de transparence, un « plat principal » de responsabilité, et un « dessert » d’opportunités d’emploi.

Et tant que le harour est présent, maintenons-le dans la cuisine politique où il doit être : à feu doux, avec des dosages précis, loin de la surexploitation électorale.

D’ici là, nous attendrons l’affichage du slogan écrit en lettres majuscules :
« Le thon et le harour… et une gestion sans factures ».

Si le plat réussit à Boulogne, levons les mains… non pour l’approbation, mais pour demander la recette complète !

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