Déclaration : La coalition contre l’extrémisme et le terrorisme appelle à la dissolution des organisations soutenant l’extrémisme et le terrorisme.

La Front national de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme, dans un communiqué à l’occasion du 22ème anniversaire des événements terroristiques du 16 mai 2003, a déclaré que le Maroc doit agir rapidement pour dissoudre toutes les organisations et groupes religieux extrémistes qui favorisent un discours de haine et de takfir.
La Front a souligné que la persistance de ces entités représente un danger direct pour la sécurité et la stabilité du pays, précisant que les prochaines échéances législatives mettent la responsabilité sur les épaules du gouvernement pour établir une charte nationale interdisant l’exploitation de l’islam à des fins politiques.
Elle a ajouté que le Maroc est encore en retard dans sa lutte contre l’extrémisme religieux soutenu par des courants de l’islam politique, signalant que le gouvernement actuel, malgré plus de trois ans à son actif, n’a pris aucune initiative de réforme sérieuse dans ce domaine. Elle a appelé le gouvernement à prendre des mesures fermes et concrètes dont les résultats seraient visibles, surtout à l’approche des élections législatives.
Dans son communiqué, la Front a rappelé les étapes sanglantes du terrorisme au Maroc, depuis les attentats de Casablanca en 2003, qui ont coûté la vie à 33 martyrs, jusqu’au crime terroriste ayant coûté la vie à un policier en mars 2023.
Malgré les succès sécuritaires, le communiqué indique que plus de 200 cellules terroristes ont été démantelées depuis la création du Bureau central d’investigations judiciaires en 2015, la Front a affirmé que le danger demeure en raison de l’influence persistante des organisations de l’islam politique et de leurs groupes, qu’ils soient publics ou clandestins.
La Front a recommandé dans son communiqué :
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Dissolution des partis et groupes extrémistes : y compris le Parti de la justice et du développement et le mouvement Al Adl wal Ihsan, semi-public.
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Réforme du système éducatif : nettoyer les programmes scolaires de contenus de haine et de discrimination.
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Contrôle des médias et des réseaux sociaux : pour limiter la diffusion de discours extrémistes et incitatifs.
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Annulation des associations et organisations de camping à caractère religieux extrémiste : qui contribuent à la propagation de l’extrémisme.
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Modernisation du code pénal : pour supprimer les articles criminalisant les droits individuels et la liberté de croyance.
- Promotion des valeurs de pluralisme et de modernité : en harmonisant les lois avec les conventions internationales relatives aux droits de l’homme.
La Front a conclu son communiqué en appelant à la mise en œuvre de demandes judiciaires pour dissoudre les organisations et associations qui promeuvent l’extrémisme et la haine, soulignant que l’établissement d’une société démocratique et moderne nécessite une confrontation courageuse et rigoureuse avec toutes les formes d’extrémisme.