3,9 millions de foyers bénéficient d’un soutien direct : des chiffres à remettre en question ?

faouzi lkjaa, le ministre délégué chargé du budget, a révélé que le nombre de familles bénéficiant du programme d’aide sociale directe a atteint, à la date d’avril en cours, 3,9 millions de familles, avec des prévisions indiquant que le coût de ce programme social pourrait s’élever à 27 milliards de dirhams d’ici la fin de l’année 2025, et à 29,4 milliards de dirhams à partir de l’année 2026.
Dans ce contexte, lkjja a précisé que le nombre de travailleurs indépendants bénéficiant de la couverture médicale a atteint, jusqu’au 5 avril en cours, 3,7 millions de professionnels, de travailleurs indépendants et de personnes non salariées.
Malgré l’importance de ces chiffres, ils soulèvent des questions pressantes quant à leur précision et à l’efficacité de l’aide fournie. Si le nombre de familles bénéficiaires semble élevé, ce qui attire l’attention est le nombre de fois que chaque famille a bénéficié de cette aide et si ces soutiens ont atteint les objectifs escomptés.
D’autre part, de nombreuses critiques persistent concernant la manière dont l’indice de bénéfice est calculé. Beaucoup de citoyens ont cité des exemples absurdes les excluant du soutien. Par exemple, un citoyen a été privé de son droit à cette aide simplement parce qu’il a chargé son téléphone portable, ce qui a transformé cet indice en sujet de moquerie et de dérision.
Reste à se poser la question centrale : ce programme a-t-il réussi à améliorer de manière tangible les conditions de vie des familles bénéficiaires ? Ou l’impact demeure-t-il limité en raison de critères de calcul douteux et de défis pour faire parvenir l’aide aux véritables ayants droit ?
Dans ce contexte de questionnements, des appels se font entendre pour réévaluer le programme et ses mécanismes afin de garantir une justice sociale, d’autant plus que parler de chiffres aussi élevés nécessitant des milliards de dirhams appelle à une plus grande transparence dans l’évaluation et l’exécution.