Honte à Chefchaouen : Qui a tué le Festival de la Poésie ?

C’est une honte immense pour la ville de Chefchaouen de laisser mourir son festival national de poésie marocaine moderne, qui a fait sa renommée culturelle depuis les années soixante.
Ce qui s’est passé est un assassinat délibéré de la poésie et de la mémoire de la ville, après que les partenaires institutionnels et locaux, en tête desquels le gouverneur de la province, se sont désengagés de leur rôle dans la protection de l’un des événements poétiques les plus prestigieux du Maroc.
Cette position ne doit pas être enregistrée uniquement comme un manquement administratif, mais comme une tache indélébile dans l’histoire de tous ceux qui ont conspiré par le silence ou la négligence à étouffer le festival, laissant les poètes, les critiques et les amateurs de mots pleurer un festival qui faisait de Chefchaouen non seulement une belle ville bleue, mais aussi une capitale de la parole libre et de la créativité marocaine authentique.
Tuer le festival de poésie n’est pas une simple perte culturelle, mais une blessure au cœur de la ville qui est gardée par la poésie et les montagnes, et une exécution symbolique de tous les efforts fournis par les membres de l’association pendant six décennies complètes.
Qui porte la responsabilité ?
Et qui redonnera vie à cet événement qui a illuminé le nom de Chefchaouen sur la carte de la création arabe et maghrébine ?