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Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants : un engagement croissant pour éradiquer ce fléau.

Le Maroc célébrera demain, jeudi, comme le reste du monde, la Journée mondiale de la lutte contre le travail des enfants. Cette occasion vise à évaluer les progrès réalisés par le royaume dans le domaine de la promotion des droits de l’enfant en général, et l’élimination de différentes formes d’exploitation des mineurs en particulier.

Cette journée, dont le thème choisi pour cette année est « Les progrès sont clairs, mais il reste encore beaucoup à faire, intensifions nos efforts », constitue une opportunité pour mettre en lumière les avancées réalisées ces dernières décennies et souligner la nécessité de renforcer les actions pour atteindre les objectifs mondiaux.

Pour éradiquer ce fléau aux causes et conséquences multiples, le royaume a adopté une feuille de route nationale à l’horizon 2030, fondée sur un plan d’action articulé autour de trois axes stratégiques : accélérer la prévention par la lutte contre la pauvreté et le décrochage scolaire, doter les enfants de compétences professionnelles, et sensibiliser le public.

Concernant la stratégie sectorielle de lutte contre le travail des enfants, celle-ci repose sur deux axes principaux : une surveillance rigoureuse de la mise en œuvre des dispositions législatives et réglementaires relatives au travail des enfants, et le soutien financier aux projets menés par des associations actives dans ce domaine, dans le cadre de partenariats structurés ou officielles.

Grâce à la haute bienveillance de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc, qui accorde une importance particulière aux conventions internationales relatives au travail des enfants, a mis en place des mécanismes de suivi pour leur mise en œuvre. À cet égard, divers programmes ont été élaborés afin de renforcer les droits de l’enfant et de le protéger contre toutes formes de violence, d’abus et d’exploitation.

En reconnaissance de ces efforts continus pour protéger les droits de l’enfant, les États membres du Conseil d’administration de l’Organisation internationale du travail, réunis en mars dernier à Genève, ont choisi le Maroc pour organiser la sixième conférence mondiale sur l’élimination du travail des enfants, prévue pour 2026.

L’organisation de cette conférence au Maroc souligne clairement les choix affirmés du royaume qui place la protection et la promotion des droits de l’homme, la justice sociale, et le respect des normes et règles internationales dans le domaine du travail au cœur de sa politique nationale et internationale.

Ainsi, le Maroc devient le premier pays arabe à accueillir cet événement mondial, qui permettra de déterminer les actions collectives nécessaires pour surmonter l’échec d’atteindre l’objectif 8.7 des Objectifs de développement durable, relatif à l’élimination du travail des enfants d’ici 2025, et d’élaborer des pistes pour l’après-2030.

Dans ce contexte, cette sixième conférence permettra d’évaluer les progrès réalisés et les défis rencontrés depuis la cinquième édition qui s’est tenue en mai 2022 à Durban. Cette conférence encouragera l’apprentissage par les pairs, l’échange d’informations, la coopération et la coordination des politiques au sein des États membres et entre eux, tant au niveau régional qu’international.

Il est prévu que cette conférence renforce l’engagement de toutes les parties concernées à intensifier la lutte contre le travail des enfants et à promouvoir une action coordonnée aux niveaux national, régional et mondial.

Bien que la Convention sur les pires formes de travail des enfants ait été ratifiée mondialement depuis 2020, seules trois nouvelles ratifications ont été accordées à la Convention sur l’âge minimum de travail depuis 2022 (Australie, Bangladesh et Libéria). Pour atteindre une ratification mondiale, cette convention doit être adoptée par 11 États membres.

Les dernières estimations mondiales concernant le travail des enfants, publiées en 2021, indiquent qu’environ 160 millions d’enfants à travers le monde sont privés de leur droit à l’éducation, travaillant de longues heures dans les champs agricoles, dans les mines et les usines, pour des salaires dérisoires et dans des conditions difficiles.

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