La Confédération des Syndicats des Pharmaciens du Maroc met en garde : « Notre dignité est un sujet tabou »… et une intensification attendue pour protéger la profession.

La Confédération des syndicats de pharmaciens du Maroc a annoncé, dans un communiqué officiel publié à l’issue de son conseil national le jeudi 17 juillet, sa position ferme concernant ce qu’elle considère comme un « tournant dangereux » dans le processus de réforme du système pharmaceutique national. Cette prise de position fait suite à ce qu’elle décrit comme des « évolutions négatives qui menacent la profession et sa stabilité », sur fond de discussions autour du projet de décret relatif à la détermination des prix des médicaments.
Le communiqué précise que l’annonce récente du ministère de la Santé a suscité un mécontentement important parmi les pharmaciens, qui estiment que l’ignorance par le ministère des remarques et propositions du conseil national de la confédération, ainsi que leur absence dans le projet actuel du texte réglementaire, compromet le principe de concertation et menace les intérêts des pharmacies de proximité, surtout dans le contexte de crise économique que traverse cette catégorie.
À cet égard, la confédération a appelé tous les pharmaciens, quelle que soit leur position ou responsabilité, à :
- Augmenter le niveau de vigilance professionnelle pour défendre la stabilité du secteur de la pharmacie.
- Se préparer à s’engager dans toutes les formes de lutte légitimes, y compris une grève nationale générale englobant toutes les pharmacies du royaume.
- Unifier les rangs et se rassembler autour des revendications professionnelles, telles qu’elles ont été exprimées à l’unanimité dans le message de la confédération adressé au ministère de la Santé.
La confédération a affirmé que le moment décisif était proche et que cette phase exigeait une responsabilité nationale pour défendre la dignité des pharmaciens et maintenir leur profession en tant qu’élément fondamental du système de santé national. Elle a conclu son communiqué en déclarant :
« Notre dignité est une ligne rouge… et la montée au créneau est notre option pour imposer un changement juste et pacifique. »