Le choix de Mohamed Ramadan pour la chanson d’ouverture de la CAN 2025 suscite la controverse et soulève la question de l’équité artistique au Maroc.

Le choix du chanteur égyptien Mohamed Ramadan pour interpréter la chanson officielle du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 au Maroc a suscité une vague de controverse et de mécontentement, tant parmi le public marocain que dans les milieux artistiques. De nombreuses personnes considèrent que cette décision ignore l’abondance du patrimoine artistique marocain et écarte des artistes nationaux capables de représenter l’événement continental d’une manière qui reflète l’identité du pays hôte.
Les critiques estiment qu’alors que le Maroc accueille un grand événement footballistique tel que la Coupe d’Afrique des Nations, il aurait été plus approprié de confier l’honneur de l’hymne officiel à un artiste marocain, en accord avec la logique de célébration de la culture nationale et de valorisation de la diversité musicale marocaine sur le continent et à l’international. Ils soulignent que l’ouverture de cet événement n’est pas simplement une représentation artistique, mais un moment symbolique qui résume l’image du pays devant des millions de spectateurs à travers le monde.
Par ailleurs, plusieurs artistes marocains, de manière directe ou indirecte, ont exprimé leur mécontentement face à ce choix, le considérant comme un signe d’un dysfonctionnement dans la gestion des grands événements et réouvrant le débat sur la place de l’artiste marocain dans les projets nationaux et internationaux, malgré la forte présence de la chanson marocaine et la diversité de ses styles, capable de toucher le public africain.
Les controverses ne se limitent pas à la question de la « légitimité nationale », mais englobent également l’image artistique associée à Mohamed Ramadan. Ses détracteurs avancent que son style musical et son parcours, souvent controversés, ne s’harmonisent pas avec les valeurs d’un événement sportif continental censé promouvoir l’esprit sportif et l’unité africaine. D’autres pensent que ce choix relève de considérations de popularité et de marketing, visant une large diffusion.




