Le nouveau gouverneur de Benslimane appelé à ouvrir une enquête urgente sur le déplacement du site du barrage « Ain Kssab »

Dans son premier véritable test depuis sa nomination, le nouveau gouverneur de la province de Benslimane, Hassan Boukouta, fait face à des demandes grandissantes d’une enquête complète et urgente concernant le changement de site du projet du barrage “Ain Qassab”, après que cette décision ait provoqué une vague de manifestations parmi la population de la commune de Melilla.
Les habitants exigent une reconsidération de la décision de déplacer le barrage à 8 kilomètres en amont, un changement qu’ils qualifient d’« injuste » et « motivé par des intérêts personnels », étant donné que l’objectif semble être de protéger des terres et des biens appartenant à des personnes influentes dans la région.
Le nouveau gouverneur, Hassan Boukouta, est reconnu comme une compétence marocaine appréciée, et il est particulièrement conscient de l’importance des ressources en eau grâce à sa longue expérience en tant que cadre dans les domaines de la distribution de l’eau et de l’électricité, ce qui fait de lui la personne la plus apte à aborder de manière sérieuse et responsable ce dossier délicat touchant au droit à l’eau, au développement local et à la stabilité sociale.
Le site initial du barrage, choisi sur la base d’une étude technique réalisée en 2016, se situait dans la zone de “Mghrane” à la confluence des rivières “Nafifikh” et “Dalia”, ce qui offrait une grande capacité de stockage et contribuait à l’équilibre hydrique et au développement local.
Cependant, le déplacement du projet vers une zone ne couvrant que la rivière “Dalia” a considérablement réduit son efficacité, ce que des organisations civiles et environnementales considèrent comme un « affaiblissement délibéré » de la rentabilité globale du projet. Ces parties tiennent l’ancien gouverneur responsable de ces dysfonctionnements, appelant à le tenir pour responsable.
Parallèlement à la montée de la colère publique, la population de Melilla soumet une demande officielle pour rencontrer le wali de la région de Casablanca-Settat, afin de faire entendre ses plaintes et d’expliquer l’impact dangereux de cette décision sur l’avenir et la sécurité hydrique de la région.
Le défi auquel doit faire face le nouvellement nommé gouverneur dépasse le seul dossier du barrage, mais symbolise une « lutte plus large pour établir la transparence et la justice territoriale » dans la gestion des projets publics.
Hassan Boukouta agira-t-il rapidement pour corriger la situation et ouvrir une enquête transparente ? Ou les intérêts individuels l’emporteront-ils à nouveau au détriment du développement d’une région qui a longtemps souffert de marginalisation ?
Les jours à venir seuls pourront apporter la réponse.