L’inefficacité de la majorité gouvernementale : l’absence de défenseurs des politiques affaiblit sa communication avec la société
Un rapport récent du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle a mis en lumière la faible interaction de la majorité gouvernementale avec la société à travers les médias audiovisuels.
Bien que le gouvernement et la majorité bénéficient d’un temps de parole supérieur à celui de l’opposition, avec 55,25 % contre 44,75 % en 2023, la performance médiatique des partis de la majorité apparaît timide et peu efficace.
Loin d’être en reste, l’opposition parlementaire a profité d’un espace temporel dépassant sa part de référence dans les magazines d’information et les programmes de débat, avec un excédent de 17,91 points de pourcentage.
Cette donnée révèle la capacité de l’opposition à tirer profit de sa présence médiatique pour adresser ses critiques et s’adresser directement à l’opinion publique, mettant ainsi en évidence les faiblesses de la majorité dans la défense de ses décisions et de ses politiques gouvernementales.
La majorité gouvernementale souffre d’un manque évident de voix influentes, capables de plaidoyer en son nom et de convaincre les citoyens de la pertinence de ses choix.
Au lieu de tirer parti de sa grande présence médiatique pour clarifier les politiques gouvernementales et impliquer la société dans des discussions constructives et réformatrices, sa participation reste en deçà des attentes, creusant ainsi un fossé dans la communication avec le peuple marocain.
Cette situation soulève des questions sur la stratégie de communication de la majorité envers l’opinion publique.
Au lieu de laisser l’opposition occuper la scène médiatique, les partis de la majorité doivent réévaluer leur performance médiatique et mieux préparer leurs porte-parole pour défendre leurs orientations et programmes.
En l’absence de ce changement, la majorité court le risque de perdre la confiance des citoyens, ce qui pourrait avoir des répercussions négatives sur sa performance politique et sa crédibilité dans la gestion des affaires publiques.
