« Les Filles de Lalla Manana 3 » : quand le drame marocain tombe dans un cercle vicieux de personnages et d’histoires répétitives.

Par : Al-Qannas
Avec le lancement du tournage de la troisième saison de la série “Bnat Lalla Manana”, le spectateur critique se demande : l créativité dramatique marocaine a-t-elle atteint un point de stagnation, où les œuvres se répètent avec des personnages récurrents et des intrigues presque familières ?
Bien que ce travail ait rencontré un succès populaire, il reflète un modèle frappant d’imitation des personnages et des événements : le conflit entre les classes, les relations familiales tendues, les problèmes de la jeunesse et de l’identité, sans oublier les dénouements prévisibles.
Cette répétition peut, d’une part, satisfaire le spectateur, mais elle suscite, d’autre part, une inquiétude quant à la capacité des producteurs et des scénaristes à renouveler le discours dramatique marocain.
La drame, par sa nature, est un miroir de la société, mais elle nécessite une audace dans l’innovation, la présentation de nouveaux points de vue et la rupture avec des modèles narratifs conventionnels. La poursuite de la rotation des mêmes personnages et thèmes rend l’œuvre moins compétitive face aux défis de la concurrence régionale, surtout avec l’émergence de plateformes de streaming qui offrent un contenu varié et audacieux.
En fin de compte, la question reste ouverte : la troisième saison de “Bnat Lalla Manana” réussira-t-elle à offrir une nouvelle vision qui sauvera la drame marocaine du cycle de la répétition, ou va-t-elle renforcer la réalité d’une créativité piégée entre les couloirs de la production traditionnelle et les succès des œuvres précédentes ?