Economie

Programmation budgétaire 2026-2028 : Nadia Fettah affirme la priorité des équilibres macroéconomiques et du financement des grands projets

La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a affirmé ce jeudi que la programmation budgétaire pour les trois années 2026-2028 repose sur le maintien des équilibres macroéconomiques afin de garantir le financement des grands chantiers de réforme.

Lors d’une réunion conjointe des commissions financières des deux chambres du Parlement, dédiée à la présentation du cadre général de l’élaboration du projet de loi de finances pour l’année 2026, Fettah a expliqué que le gouvernement poursuit son engagement dans la mise en œuvre de grands projets conformément à une vision de développement globale et intégrée, visant à réaliser la cohérence des politiques publiques, en application des hautes directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, tout en mettant l’accent sur plusieurs priorités.

Ces priorités, a-t-elle ajouté, concernent le renforcement des bases de l’État social, à travers l’achèvement de la généralisation de la protection sociale avec une garantie de son efficacité et de son financement durable, la réforme complète du système de santé, la poursuite de la généralisation de l’enseignement préscolaire, le soutien aux « écoles de l’entrepreneuriat », ainsi que la continuité du programme d’aide financière directe pour les acquéreurs de logements.

Elle a également confirmé la poursuite des grands chantiers d’infrastructure et des stratégies sectorielles, notamment la mise en œuvre de projets majeurs dans les domaines de l’eau, de l’électricité, des transports, de l’agriculture, du tourisme, des énergies renouvelables, et le soutien à la stratégie de transition énergétique, tout en continuant à développer l’infrastructure dans les zones rurales et en encourageant les investissements du secteur privé et la création d’emplois.

Par ailleurs, Fettah a noté que les hypothèses préliminaires du cadre macroéconomique 2026-2028 prévoient une production céréalière de 70 millions de quintaux, un prix du pétrole (Brent) de 65 dollars le baril, tandis que le prix du butane devrait atteindre 500 dollars la tonne et le taux de change du dollar, 10,007 dirhams, avec un taux d’inflation attendu de 2 %.

Concernant les prévisions économiques, la ministre a indiqué que la croissance de l’économie nationale devrait continuer à se dynamiser en 2026, atteignant environ 4,5 %, un niveau identique à celui prévu pour 2025, soutenu par la persistance de la dynamique des activités non agricoles.

Elle a précisé que « ces prévisions pourraient être revues en cas de détérioration des perspectives de croissance mondiale, notamment dans l’Union européenne, en raison des répercussions des tensions géopolitiques, ou si un rendement agricole inférieur à la moyenne est enregistré. »

Fettah a également souligné que la programmation budgétaire pour les trois prochaines années repose sur le contrôle du déficit budgétaire à un niveau de 3 % du produit intérieur brut, indiquant qu’en fonction de l’évolution du déficit budgétaire cible, le rapport de la dette devrait poursuivre sa tendance à la baisse à moyen terme, passant de 67,7 % du produit intérieur brut en 2024 à environ 64 % à la fin de l’année 2028. Cette orientation devrait permettre de renforcer la durabilité de la dette et de retrouver des marges financières.

Dans un contexte similaire, la ministre a rappelé que la mise en œuvre de la loi de finances pour l’année 2025, ainsi que l’élaboration du projet de loi de finances pour 2026 et la programmation budgétaire pour les trois prochaines années, se déroulent dans un contexte international marqué par une persistance de l’incertitude, face au cumul et à l’intensification des tensions géopolitiques et au ralentissement de la croissance économique mondiale.

Malgré ce contexte complexe, a ajouté la responsable gouvernementale, les finances publiques ont témoigné d’un haut degré de résilience et de durabilité, grâce aux mesures proactives adoptées par le gouvernement et aux choix stratégiques visant à préserver les équilibres macroéconomiques tout en garantissant la continuité du financement des programmes sociaux, le soutien à l’investissement et la création d’emplois.

Elle a insisté sur le fait que le gouvernement, poursuivant la mise en œuvre des hautes directives royales, cherche à réaliser les priorités stratégiques et à accélérer le rythme des grandes réformes, tout en veillant à adapter les politiques publiques aux évolutions des contextes national et international.

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