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Relations marocco-américaines : un partenariat stratégique et des positions solidement ancrées

Par : Barak Chadi Abdessalam

Nous pouvons considérer les relations maroco-américaines comme un modèle exemplaire de partenariats stratégiques sur la scène internationale, reflétant une longue histoire de coopération mutuelle et d’intérêts communs. Depuis le début de ces relations dans les années 1770, elles ont évolué pour devenir un élément central de la politique étrangère des deux pays, surtout face aux transformations géopolitiques que connaît la région du Nord de l’Afrique et du Moyen-Orient.

Cette coopération se distingue par des positions stables et une vision claire, capable de s’adapter aux défis croissants, y compris les questions de sécurité régionale, la lutte contre le terrorisme et le renforcement du développement économique. Les positions constantes des deux parties reflètent leur engagement profond envers les principes d’une diplomatie solide et le respect des valeurs démocratiques et des droits humains, ce qui renforce leur rôle en tant que puissances influentes et actives dans la détermination des orientations des décisions politiques et économiques dans la région.

En analysant les opportunités et les défis auxquels ce partenariat fait face, et son rôle en tant que bouclier régional dans un contexte de menaces sécuritaires, militaires, de développement et climatiques croissantes, accentuées par les politiques extrémistes de systèmes et de groupes, ainsi que de milices hors-la-loi, nous constatons son importance significative pour la stabilité du Nord de l’Afrique et du Moyen-Orient. Dans un contexte de transformations politiques et économiques complexes, l’axe de Rabat-Washington se transforme en un parcours géopolitique multidimensionnel visant à construire une vision atlantique commune de la paix, de la sécurité, du développement et de la prospérité.

La visite de haut niveau du ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita, à Washington, et ses rencontres stratégiques avec de hauts fonctionnaires de l’administration américaine, tels que le secrétaire d’État américain M. Mark Antonio Rubio et M. Mike Waltz, conseiller à la sécurité nationale du président américain, M. Donald Trump, souligne clairement la compréhension profonde et précise de l’esprit stratégique marocain, s’inscrivant dans la vision royale stratégique des affaires diplomatiques. Cela marque également le passage de la réactivité à une action forte, sincère et responsable. Cela prouve que l’engagement des institutions stratégiques à incorporer la vision royale avec un bon gouvernance, un comportement prudent et un équilibre permet d’assurer l’indépendance de la décision souveraine marocaine et de préserver les intérêts suprêmes liés à la sécurité nationale.

De plus, la position officielle de l’administration américaine après la rencontre entre M. Nasser Bourita et son homologue américain, réaffirmant sans ambiguïté les positions américaines stables concernant la souveraineté du Royaume du Maroc sur le Sahara marocain et soulignant la sincérité de la proposition d’autonomie sous souveraineté marocaine comme solution finale au conflit régional inventé, reflète la profonde compréhension par le paysage politique américain à Washington de la nature exceptionnelle et historique des relations maroco-américaines. Une fois de plus, la monarchie et le glorieux trône alaouite, en tant qu’expression ultime des liens solides entre le peuple marocain et son leader historique unique dans les luttes pour la liberté, la dignité et la vie décente, affermissent le présent et l’avenir de la nation marocaine à partir de son histoire honorable.

Le Royaume du Maroc a prouvé aujourd’hui à toutes les parties régionales et internationales qu’il est un acteur clé dans la formulation des décisions politiques mondiales et régionales, en respectant des règles claires d’engagement diplomatique qui honorent la souveraineté marocaine et les droits inaliénables des générations futures.

Avant de discuter de l’impact des positions américaines exprimées lors de cette visite sur l’avenir des relations maroco-américaines, il est essentiel d’aborder brièvement la manière dont la politique étrangère américaine est formulée vis-à-vis des différents pays du monde dans un nouveau mandat présidentiel à la Maison Blanche. Cette opération repose souvent sur une interaction complexe et un chevauchement entre plusieurs cercles principaux et centraux de l’administration américaine, à commencer par le président et le bureau ovale, qui détiennent les prérogatives constitutionnelles permettant de définir l’orientation stratégique générale, telles que le renforcement de la coopération en matière de sécurité, la lutte contre le terrorisme, la discussion sur les enjeux migratoires et la coopération économique ainsi que l’octroi de soutien international aux alliés et amis. Le secrétaire d’État joue un rôle vital et central dans l’élaboration de la politique étrangère américaine en tant que représentant principal du pays dans les affaires internationales, veillant à l’exécution des politiques et grandes orientations fixées par le président, tout en coordonnant les efforts entre les diverses agences gouvernementales, telles que le ministère de la Défense et les agences de renseignement, pour assurer la cohérence de cette politique. Le Congrès joue également un rôle crucial dans l’approbation des traités, l’allocation de fonds et l’élaboration de législation et lois liées aux affaires étrangères, ses positions pouvant influencer la politique étrangère à travers le processus législatif et les surveillances menées par les présidents des comités des affaires étrangères, de renseignement et de défense des deux chambres, qui dirigent les débats et définissent les priorités. Pendant ce temps, le Conseil de sécurité nationale coordonne les efforts entre les différentes agences, tandis que le Pentagone contribue à la mise en œuvre des politiques militaires. Les agences de renseignement collectent les données nécessaires pour les analyser et fournir une évaluation précise afin de orienter les stratégies. Ainsi, l’interaction de ces rôles garantit que la politique étrangère soit complète et équilibrée, reflétant les intérêts des États-Unis dans la région. D’un autre côté, le département d’État s’engage dans le processus de planification stratégique pour établir "une stratégie d’État intégrée", un cadre de quatre ans développé par le département d’État américain pour définir les priorités des États-Unis dans un pays donné. Cette stratégie vise à établir un cadre englobant un ensemble d’objectifs communs et de buts, dirigé par le chef de la mission diplomatique américaine dans ce pays, en collaboration avec les différentes agences gouvernementales américaines qui exécutent des programmes dans ce pays. Cela inclut également le travail de coordination avec des agences telles que USAID, le ministère de la Défense et le ministère du Commerce, entre autres, pour garantir que les programmes et politiques soient intégrés et efficaces. La "stratégie d’État intégrée" repose sur des documents supérieurs tels que la stratégie de sécurité nationale, le plan stratégique commun entre l’État et l’agence américaine pour le développement international, ainsi que les stratégies des bureaux régionaux et fonctionnels du ministère, garantissant l’alignement des objectifs avec des intérêts nationaux plus larges.

L’intégration de ces rôles entre la Maison Blanche, le département d’État, le Congrès et le Conseil de sécurité nationale dans la formulation d’une position politique sur les affaires étrangères peut être appliquée aux relations maroco-américaines à travers les positions de M. Donald Trump, soutenant le Royaume du Maroc, sa monarchie et son peuple, en affirmant à plusieurs reprises la profondeur des liens historiques entre le Royaume du Maroc et les États-Unis. De plus, la reconnaissance américaine durant le premier mandat de Trump a donné un élan considérable aux relations bilatérales, les plaçant sur la bonne voie en définissant clairement la vision américaine des dynamiques de sécurité humaine en Afrique du Nord, à travers un Maroc fort, actif et uni.

Les positions du département d’État américain aujourd’hui sous la direction de M. Mark Antonio Rubio peuvent être comprises en suivant attentivement son parcours politique et ses positions. Le sénateur républicain de Floride représente une nouvelle génération de dirigeants qui cherchent à atteindre un équilibre entre les traditions du parti républicain et ses positions modernes. Rubio appelle à une réduction du gouvernement et à une baisse des impôts, ce qui lui assure le soutien des électeurs favorisant les idées du Tea Party au sein du parti républicain. Il promeut également les droits individuels, se posant comme un pont entre les courants traditionnels et les nouvelles mouvances au sein du parti.

En même temps, Rubio est connu pour son soutien à l’utilisation de la force militaire, cherchant à rendre les États-Unis de nouveau influents sur les scènes géopolitiques mondiales. Il adopte des positions strictes envers des États et organisations hors-la-loi comme l’Iran, ses relais, Cuba, la Chine, la Corée du Nord et les organisations terroristes, ce qui reflète son orientation vers une politique étrangère plus ferme. Ce parcours indique comment il envisage la politique étrangère américaine, particulièrement vis-à-vis des alliés stratégiques des États-Unis tel que le Royaume du Maroc, ce qu’il avait déjà exprimé en soulignant l’importance de l’alliance avec le Maroc contre les menaces terroristes.

Au sein du Congrès américain, une résolution a été adoptée, seulement une semaine avant la visite de M. Nasser Bourita, célébrant l’amitié historique entre le Maroc et les États-Unis, à l’approche du 250ème anniversaire du traité de paix et d’amitié qui a vu le Maroc devenir le premier pays à reconnaître les États-Unis. Cette résolution, reflétant l’engagement des deux partis, républicain et démocrate, à renforcer les relations stratégiques, apprécie le rôle du Maroc dans l’établissement de la paix régionale et sa coopération dans les domaines de la sécurité et du commerce. Elle souligne également que le Maroc est le seul partenaire africain à détenir un accord de libre-échange avec les États-Unis, affirmant l’importance de ces relations face aux défis communs. Il est ici important de mettre en avant la déclaration significative de M. Joe Wilson, leader républicain au Sénat et président de la sous-commission des affaires étrangères concernant le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, qui a confirmé l’implication du Polisario dans ce qu’il a désigné comme "l’axe des envahisseurs", aux côtés de la Corée du Nord et de l’Iran, suggérant ainsi l’imminence d’une inscription de la milice du Polisario sur les listes mondiales du terrorisme dans le contexte de la stagnation menaçant la sécurité régionale due à l’intransigeance des autres parties impliquées dans le conflit régional inventé, telles que l’Algérie.

Concernant le Conseil de sécurité nationale, le partenariat de sécurité entre le Maroc et les États-Unis est un exemple fort de coopération stratégique, englobant plusieurs domaines tels que la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, ainsi que la coordination militaire, de renseignement et de sécurité, sans oublier la lutte contre les activités illicites. Des informations et du renseignement sont échangés, et un entraînement est dispensé aux forces marocaines, renforçant ainsi leurs capacités à faire face aux menaces sécuritaires et terroristes, consolidant ainsi le rôle central du Maroc dans la stabilité de la région du Nord de l’Afrique et soutenant les efforts des États-Unis pour promouvoir la sécurité régionale.

Pour les États-Unis, le Royaume du Maroc représente un partenaire stratégique et un allié précieux dans le cadre de la complexité des défis géopolitiques mondiaux. Il y a quelques mois, le Maroc et les États-Unis ont signé une feuille de route pour la coopération militaire, visant à mettre en œuvre les activités approuvées lors de la 13ème session de la Commission consultative de défense marocaine-américaine, plateforme de dialogue stratégique discutant des questions clés de sécurité régionale. Les manœuvres "African Lion" constituent des événements militaires majeurs menés par les forces armées marocaines en collaboration avec les États-Unis, illustrant une réponse stratégique marocaine aux menaces régionales et internationales.

Le calendrier de la visite de M. Nasser Bourita à Washington confère une dimension très profonde à cette visite, car elle reflète l’intérêt du Royaume du Maroc à renforcer ses liens supra-régionaux avec ses partenaires de confiance, face à l’entêtement du voisinage régional à parvenir à un règlement régional et à son immersion dans des approches hostiles qui ne correspondent pas à l’ampleur des menaces pesant sur la sécurité humaine collective dans la région.

La rencontre de haut niveau maroco-américaine est d’une grande importance et d’une actualité marquée à quelques jours de la réunion annuelle du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la question du Sahara marocain, consolidant ainsi la place centrale du Royaume du Maroc dans l’avenir de la région et affirmant la justesse de sa vision stratégique cherchant à désamorcer les crises et à réduire les tensions régionales à travers la création de partenariats efficaces et de visions communes face aux questions et dossiers qui relèvent de l’intérêt de l’acteur diplomatique marocain.

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