Les États-Unis interdisent à l’Université Harvard d’inscrire des étudiants étrangers.

La direction américaine a informé, ce jeudi, l’université Harvard qu’elle avait annulé le droit d’inscription des étudiants étrangers, dans le cadre de la confrontation entre les deux parties.
Le ministère de la Sécurité intérieure a déclaré, dans un communiqué, que les responsables de l’université avaient contribué à la création « d’un environnement non sécurisé sur le campus, permettant aux instigateurs anti-américains et aux partisans du terrorisme de harceler et d’agresser physiquement des individus ».
Il a exprimé son regret face au fait que les responsables de l’université « entravent l’environnement éducatif qui jouissait auparavant d’un respect certain ».
La décision du ministère de la Sécurité intérieure annule l’autorisation du programme d’échange de Harvard destiné aux étudiants et visiteurs étrangers, signifiant ainsi que l’établissement n’est plus en mesure d’enregistrer des étudiants internationaux.
Selon l’avis du ministère américain, les étudiants étrangers déjà inscrits doivent se transférer pour éviter de perdre leur statut légal.
Des données provenant de l’université Harvard indiquent que le nombre d’étudiants en provenance de pays étrangers avoisine les 6800, soit 27 % du total des étudiants de la plus ancienne université des États-Unis, contre 19,6 % en 2006.
En réponse, Jason Newton, porte-parole de l’université, a qualifié la décision de « illégale », ajoutant que l’université « est entièrement dédiée à maintenir sa capacité d’accueillir des étudiants et chercheurs internationaux, venant de plus de 140 pays et contribuant à l’enrichissement de l’université ».
Cette décision de l’administration fédérale constitue le dernier épisode d’une série de confrontations entre l’université et l’administration Trump.
La semaine dernière, l’administration a annoncé qu’elle gèlerait environ 450 millions de dollars de financements alloués à l’université, à la suite d’une décision de réduction du financement fédéral de Harvard de 2,2 milliards de dollars.