Le procureur adjoint à Rabat : Le refus de départ de Maâti Monjib n’est pas motivé par des raisons politiques ou scientifiques.
Le premier substitut du procureur du roi près le tribunal de première instance de Rabat, Zouhair Al-Harsh, a clarifié la situation concernant l’interdiction de sortie du territoire national imposée à Maati Monjib, en soulignant le flou qui entoure les raisons de cette interdiction et ses implications juridiques.
Al-Harsh a expliqué, dans un entretien publié par l’agence de presse marocaine, que les allégations selon lesquelles l’interdiction de voyage de Monjib serait motivée par des raisons politiques ou scientifiques sont infondées.
Il a précisé que cette interdiction résulte de soupçons de complicité de Monjib dans une affaire de blanchiment d’argent, étant donné qu’il aurait reçu d’importants transferts financiers en provenance de l’étranger et qu’il posséderait des biens immobiliers suspects, ce qui a conduit le parquet à ouvrir une enquête à ce sujet.
Al-Harsh a confirmé que l’enquête est en cours sous la supervision d’un juge d’instruction, qui a émis une décision fermant les frontières et retirant le passeport de Monjib conformément à l’article 142 du Code de procédure pénale, afin d’éviter qu’il ne prenne la fuite pendant la période d’enquête.
Il a ajouté que ces mesures sont conformes à la loi et reposent sur des bases juridiques solides, soulignant que l’accusé et sa défense ont le droit de contester ces décisions devant les juridictions compétentes.
Concernant la grâce royale dont a bénéficié Monjib, Al-Harsh a affirmé que cette grâce n’est pas liée à l’affaire actuelle de blanchiment d’argent, précisant que cette infraction est indépendante et ne se rattache pas à l’infraction originelle.
Il a rejeté toute tentative d’influence sur le déroulement des enquêtes, affirmant que l’autorité judiciaire respecte la primauté du droit dans toutes les affaires.
