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Une organisation de défense des droits de l’homme dénonce la politique « répressive » des autorités tunisiennes à l’égard de l’opposition.

La organisation « Human Rights Watch » a déclaré mercredi que les autorités tunisiennes ont fait du « détention arbitraire » un pilier fondamental de leur politique « répressive » en arrêtant des dizaines d’opposants.

Dans un rapport publié ce mercredi, l’organisation a confirmé que le gouvernement dépend « de plus en plus de la détention arbitraire et des poursuites judiciaires motivées politiquement pour intimider, punir et réduire au silence ses détracteurs ».

« Human Rights Watch » a documenté les cas de 22 personnes « détenues sur des accusations arbitraires », y compris du terrorisme, en raison de leurs déclarations publiques ou de leurs activités politiques.

Parmi ces personnes figurent des avocats, des opposants politiques, des activistes, des journalistes, des utilisateurs de réseaux sociaux et des défenseurs des droits humains.

Ce rapport intervient alors que près de 40 personnalités de premier plan du pays, dont certains critiquent le président Kais Saied, sont jugées pour des accusations incluant « complot contre la sécurité de l’État ».

De nombreux accusés ont été arrêtés en février 2023, que Saied a qualifiés de « terroristes » et de « conspirateurs ».

Saied a accaparé le pouvoir en 2021. Depuis lors, des organisations de défense des droits humains ont exprimé des inquiétudes concernant le déclin des libertés dans ce pays, qui était considéré comme le berceau du « printemps arabe ».

Bassem Khawaja, vice-directeur de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord de « Human Rights Watch », a déclaré dans le rapport : « Il n’y a pas eu de tels efforts de répression de la part des autorités tunisiennes depuis la révolution de 2011 ».

L’organisation a indiqué que les autorités ont utilisé « un ensemble d’outils juridiques hostiles, y compris des accusations de sécurité et de terrorisme sans fondement » en vertu du « code pénal » et de la « loi antiterroriste de 2015 », qui confèrent aux forces de sécurité des pouvoirs étendus de surveillance et permettent la détention des suspects jusqu’à 15 jours.

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