Scandale d’abus de pouvoir ébranle le projet du barrage d’Ain Kassab dans la province de Benslimane.

Dans une démarche controversée, des manifestations ont éclaté au sein de la population de la commune de Milila, dans la préfecture de Benslimane, en raison d’un changement soudain concernant le site du projet du barrage « Ain el Kossab ».
Les sources locales confirment que ce changement, qui a déplacé le site du nouveau barrage de 8 kilomètres en amont, résulte de l’intervention de puissants intéressés qui ont cherché à protéger leurs terres et propriétés de l’inondation, ce qui a suscité le mécontentement des habitants, les qualifiant d’abus de pouvoir flagrant.
Détails du changement dans le projet
Le barrage était initialement prévu dans une zone appelée « Mghran », sur la base d’une étude technique réalisée en 2016.
Le site initial du barrage couvrait deux rivières principales, à savoir « Wadi Nefifikh » et « Wadi Dalia », permettant ainsi une grande capacité de stockage d’eau et un accès hydrique complet.
Cependant, la nouvelle décision de déplacer le barrage vers une zone située à 8 kilomètres en amont a réduit la couverture, se limitant uniquement à la rivière « Dalia », ce qui a suscité des inquiétudes parmi les habitants et les concernés quant à la diminution de l’efficacité du projet et son impact sur le développement de la région.
Points de désaccord entre les deux sites
1. Capacité de stockage d’eau :
• Site précédent : couvre deux rivières (Nefifikh et Dalia), offrant une plus grande capacité de stockage d’eau et garantissant l’exploitation des deux sources. (voir les deux images)
• Nouveau site : couvre une seule rivière (Dalia), réduisant ainsi la capacité de stockage et limitant l’accès.
2. Position géographique :
• Site précédent : situé au croisement des deux rivières, permettant de collecter plus d’eau provenant de deux affluents différents.
• Nouveau site : déplacé en amont, loin du point de convergence, se limitant à la rivière Dalia.
3. Impact environnemental et économique :
• Site précédent : réalise un équilibre dans l’accès à l’eau et favorise le développement économique des zones environnantes.
• Nouveau site : soulève des interrogations sur son impact négatif sur l’accès global aux ressources en eau.
Protestations de la population et intervention des autorités
En parallèle à cette décision, la colère de la population affectée a grimpé, exigeant le maintien du site précédent du barrage, en raison de l’intérêt général qu’il garantit par un plus grand stockage d’eau et un accès élargi.
La population a demandé une rencontre urgente avec le Wali de la région de Casablanca-Settat pour exprimer ses doléances et clarifier l’impact de la décision sur leur vie et l’avenir de la région.
La justice sera-t-elle respectée ?
Le changement de site du barrage reflète des problématiques plus profondes liées à l’exploitation personnelle des projets publics.
Ce changement sera-t-il reconsidéré dans l’intérêt général, ou les intérêts individuels primeront-ils sur les priorités nationales ? Les jours à venir seront déterminants pour le découvrir.