Economie

Dialogue stratégique entre l’Agence nationale de gestion des participations de l’État et la Confédération générale des entreprises du Maroc pour renforcer le partenariat public-privé.

Dans le cadre d’un dialogue stratégique visant à renforcer le partenariat entre le secteur public et le secteur privé au Maroc, l’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’État et de suivi de l’efficacité des établissements et entreprises publics (ANGSPE) et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) ont tenu aujourd’hui une réunion au siège de la confédération à Casablanca.

Cette rencontre a été l’occasion d’examiner le rôle et les missions de l’agence, ainsi que les avancées réalisées dans les chantiers stratégiques liés à la réforme du secteur des établissements et entreprises publics. Elle a également permis d’approfondir les discussions sur plusieurs sujets d’intérêt commun, jugés essentiels pour construire une économie nationale compétitive et dynamique.

Au cours de cette réunion, il a été souligné, en conformité avec la politique des participations de l’État, l’importance de renforcer l’intégration entre les secteurs public et privé, grâce à une répartition équilibrée et claire des rôles, et à la promotion de partenariats entre les deux secteurs, tout en respectant le principe de neutralité concurrentielle entre les entreprises publiques et les acteurs privés.

Dans son allocution, Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc, a rappelé le « rôle stratégique que jouent les établissements et entreprises publics dans l’économie nationale, où leur chiffre d’affaires pour l’année 2024 dépasse 345 milliards de dirhams et leurs investissements excèdent 115 milliards de dirhams. Ils constituent un levier vital pour les entreprises, notamment très petites, petites et moyennes».

Il a ajouté : « La réforme des établissements et entreprises publics est un enjeu national qui ne concerne pas seulement l’État, mais englobe l’ensemble du tissu économique. Au sein de la Confédération générale des entreprises du Maroc, nous croyons en un État contributeur exemplaire, et nous nous engageons pleinement aux côtés de l’agence pour réussir cette réforme et en faire un levier de compétitivité et de croissance partagée».

Les travaux de cette rencontre se sont concentrés sur plusieurs axes principaux, parmi lesquels :

  •    Le rôle des établissements et entreprises publics en tant que stimuleurs de l’investissement privé : il a été souligné la nécessité pour ces établissements de continuer à jouer leur rôle dans la stimulation de l’investissement privé et dans le développement de systèmes industriels stratégiques, en ligne avec l’objectif d’atteindre une répartition des investissements de 2/3 pour le secteur privé et de 1/3 pour le secteur public d’ici 2035.

  •    Renforcer la gouvernance du secteur public : cette réforme vise à aligner la composition des instances de gouvernance sur les meilleures normes internationales et à institutionnaliser un fonctionnement plus professionnel et efficace.

  •    Transformer les établissements publics à caractère commercial en sociétés anonymes (TSA) : ce chantier constitue un axe central de la réforme, visant à clarifier les missions, moderniser les mécanismes de gestion, renforcer la performance et faciliter l’accès à des sources de financement variées.

Dans ce cadre, Zgnoon, directeur général de l’agence, a insisté sur le fait que « la transformation des établissements en sociétés anonymes ne doit pas être réduite à un simple changement de forme juridique, mais doit se traduire par l’ancrage d’une culture institutionnelle forte et durable au sein de ces établissements».

  •    Construire une économie compétitive génératrice de valeur : les établissements et entreprises publics sont considérés comme un moteur essentiel pour construire une économie compétitive, un mécanisme de distribution de la valeur ajoutée et un renforcement de l’emploi productif. Il a également été souligné l’importance de définir clairement les objectifs de la contribution de l’État, en prenant en compte les dimensions liées à la souveraineté, au service public et à l’intégration avec le secteur privé.

En accord avec la politique des participations de l’État, il a également été discuté de la nécessité pour les établissements publics relevant du champ d’action de l’agence d’adopter un rôle exemplaire envers leurs partenaires, notamment en respectant les délais de performance, en soutenant le tissu économique national, en particulier les petites et moyennes entreprises.

Cette rencontre représente une nouvelle étape dans le processus du dialogue stratégique entre l’État en tant que contributeur et les représentants du secteur privé, et reflète une volonté commune de bâtir une gouvernance économique axée sur la transparence, la performance et l’intégration des rôles, au service des objectifs de développement économique et social du Royaume.

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