Mouhammad Mkharik réélu à la tête de l’Union Marocaine du Travail malgré son avance en âge vers quatre-vingts ans

Dans une démarche attendue, le 13ème congrès national de l’Union Marocaine du Travail a renouvelé sa confiance en Miloudi Mkhariq pour diriger la plus grande centrale syndicale du Maroc, et ce, pour un quatrième mandat, malgré son approche de la huitantaine.
Le congrès s’est tenu du 21 au 23 février 2025, avec une large participation des militants du syndicat, considéré comme le plus ancien du Maroc, ayant été fondé il y a plusieurs décennies.
La réélection de Mkhariq s’inscrit dans la continuité d’un parcours de leadership qu’il a débuté en 2010, lui permettant de rester à la tête de l’union pendant près de 15 ans, malgré les critiques croissantes concernant l’absence de mécanismes de rotation démocratique au sein des syndicats.
### Approche de la quatre-vingtaine et dilemme de la continuité
L’approche de Miloudi Mkhariq de l’âge de quatre-vingts ans n’a pas empêché les congressistes de lui renouveler leur confiance, suscitant des interrogations sur l’avenir du syndicalisme au Maroc.
Certains observateurs estiment que la longévité des mêmes dirigeants peut refléter une faiblesse de la dynamique interne des syndicats, appelant à une réforme complète garantissant la rotation et l’injection de sang neuf.
### Absence de loi sur les syndicats et son impact
La réélection de Mkhariq remet sur la table le débat sur l’absence d’une loi encadrant le fonctionnement des syndicats, ainsi que sur la durée des mandats syndicaux.
Si une telle loi avait existé, il aurait été impossible pour Mkhariq de se représenter après toutes ces années, soulignant ainsi les appels à réformer le système syndical dans le pays.
### Mkhariq : un long parcours et un leadership continu
Depuis qu’il a pris la tête de l’union en 2010, Miloudi Mkhariq est devenu une figure centrale du paysage syndical marocain, affrontant de nombreux défis sociaux et économiques. Cependant, son avancée en âge et son approvisionnement vers son huitième décennie amènent certains à s’interroger sur l’avenir de l’Union Marocaine du Travail face à la nécessité de renouveler les leaderships et de moderniser les approches.
### Appels à la réforme et à la garantie de la rotation
Le renouvellement de Mkhariq reflète, pour beaucoup, l’absence d’un cadre légal clair régissant les syndicats et garantissant la rotation démocratique en leur sein.
Les acteurs syndicaux et de la société civile exigent une accélération de la promulgation d’une loi sur les syndicats, afin de définir les mandats syndicaux et de renforcer la transparence et la représentation efficace.
### Entre l’expérience et le changement
Malgré les critiques, Mkhariq est perçu comme un symbole du syndicalisme au Maroc, mais sa réélection soulève des questions quant à la manière d’équilibrer l’exploitation de son expérience de longue date et la nécessité de donner les moyens à de nouvelles générations de prendre les rênes.
Le débat sur la continuité de Mkhariq à la tête de l’Union Marocaine du Travail représente une occasion de repenser le rôle des syndicats et leur avenir au Maroc, dans un contexte de défis sociaux et économiques croissants.