Société

Course des robots chirurgicaux au Maroc : l’absence de surveillance soulève des questions sur l’efficacité et le coût des interventions.

Le secteur de la santé au Maroc connaît une compétition acharnée entre deux grands groupes sanitaires, l’un d’entre eux prétendant récemment avoir réalisé la première opération chirurgicale des voies urinaires à distance à l’aide d’un robot, entre les villes d’El Aaiún et de Casablanca.

Cependant, des recherches révèlent que cette opération n’est pas la première du genre dans le pays, une autre équipe ayant précédemment effectué une opération similaire entre Casablanca et la ville chinoise de Shanghai.

Cette course effrénée pour revendiquer la « pionnière » dans l’utilisation des technologies chirurgicales avancées soulève de nombreuses questions sur la réglementation et la supervision.

Les opérations réalisées avec des robots se font sans intervention claire du ministère de la Santé, l’entité responsable du secteur, ce qui ouvre la porte à des doutes sur la préparation des équipes médicales et techniques qui les dirigent.

Il est frappant de constater que les médecins supervisant ces interventions proviennent souvent de l’étranger, tandis que leurs assistants, des médecins marocains, travaillent à l’étranger, ce qui soulève des interrogations sur l’opportunité pour les compétences locales de bénéficier de cette technologie.

De plus, le coût exorbitant de ces opérations semble hors de portée du citoyen marocain lambda, d’autant plus que l’investissement dans les robots chirurgicaux a coûté aux deux groupes des millions de dirhams.

Cette situation nécessite une intervention urgente du ministère de la Santé pour enquêter sur ces prix, qui vont à l’encontre des directives royales visant à faire de la santé publique une priorité nationale.

Dans ce contexte, le secteur de la santé privé au Maroc peut-il équilibrer le profit et la réponse aux priorités de la santé publique ?

Et les autorités compétentes vont-elles agir pour instaurer des régulations garantissant la sécurité et l’efficacité de ces interventions, tout en assurant leur accessibilité à tous les citoyens ?

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