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La France commence à expulser les Algériens détenteurs de passeports diplomatiques ne disposant pas de visa.

La Maison Blanche a annoncé lundi qu’elle répondrait selon le principe de réciprocité à la décision de Paris d’annuler l’exemption de visa pour les titulaires de passeports diplomatiques, comme le stipule un accord conclu en 2013, dans un nouveau chapitre de la crise sans précédent entre les deux pays.

Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, l’Algérie « constate clairement ce qui ressemble à un commentaire effectif de l’accord par la France, sans respecter les procédures légales nécessaires. Elle tirera toutes les conséquences qui en découlent et prendra les mesures nécessaires, et répondra par une application stricte du principe de réciprocité en adéquation avec le manquement du côté français à ses engagements ».

Le communiqué précise qu' »à ce jour (…), l’Algérie n’a reçu aucun avis officiel de la France par la seule voie de communication en vigueur dans les relations entre États, qui est, dans ce cas, la voie diplomatique ».

Le chargé d’affaires à l’ambassade de France en Algérie, en l’absence de l’ambassadeur français Stéphane Romatet, convoqué par le Palais de l’Élysée pour des consultations, a informé le ministère des Affaires étrangères qu’il « n’a reçu aucune instruction de la part du ministère des Affaires étrangères français » à ce sujet.

Cependant, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a confirmé mercredi à la chaîne « BFM TV » que « les Algériens titulaires de passeports diplomatiques qui ne détiennent pas de visa seront expulsés », sans préciser leur nombre ni la date des expulsions.

De plus, une note de la direction générale de la police française, à laquelle l’Agence France-Presse a eu accès, a demandé à la police des frontières de « refuser l’entrée ou d’éloigner tout citoyen algérien titulaire d’un passeport diplomatique n’ayant pas de visa ».

L’Algérie a tenu le côté français « pleinement et totalement responsable des premières violations de l’accord de 2013 (…) et considère que l’affirmation française selon laquelle l’Algérie est la première à avoir manqué à ses obligations est contraire à la réalité », comme le mentionne le communiqué.

Les autorités algériennes avaient considéré, à la mi-avril, douze employés français du ministère de l’Intérieur comme indésirables, les contraignant à quitter l’Algérie dans les 48 heures.

L’Algérie avait justifié sa décision à l’époque comme une réponse à l’arrestation d’un agent consulaire algérien, qui avait été par la suite emprisonné.

La France avait alors réagi en prenant la décision d’expulser douze agents consulaires algériens, avant que l’Algérie ne renvoie davantage d’employés de l’ambassade et des représentations françaises « qui avaient été nommés dans des conditions contraires aux procédures en vigueur ».

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