Les pays du Golfe expriment leur inquiétude après les frappes américaines contre l’Iran.

Dimanche, des pays du Golfe ont exprimé leur inquiétude face aux frappes américaines sur les installations nucléaires iraniennes, les avertissant des conséquences de ces actions et appelant à une désescalade.
Le président américain Donald Trump a annoncé dimanche que son pays avait mené des frappes qui ont « totalement et complètement » détruit trois installations nucléaires en Iran, menaçant de nouvelles attaques si Téhéran ne recherchait pas la paix.
Le ministère saoudien des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que le royaume « suit… avec une grande inquiétude les évolutions des événements dans la République islamique d’Iran, concernant le ciblage des installations nucléaires iraniennes par les États-Unis ».
Tout en renouvelant son « indignation et sa condamnation pour la violation de la souveraineté » de Téhéran, Riyad a appelé à « faire preuve de retenue, à apaiser les tensions et à éviter l’escalade ».
Le royaume a également exhorté la communauté internationale à « redoubler d’efforts dans ces circonstances extrêmement sensibles pour parvenir à une solution politique permettant de mettre fin à la crise, ouvrant ainsi une nouvelle page pour assurer la sécurité et la stabilité dans la région ».
Pour sa part, le Qatar, qui accueille la plus grande base militaire américaine au Moyen-Orient et partage avec l’Iran le plus grand champ de gaz naturel au monde, a exprimé son « regret » face aux frappes américaines, avertissant d’une « catastrophe » dans le contexte actuel de tension au niveau régional et mondial.
Dans un communiqué, le ministère qatari des Affaires étrangères a déclaré : « L’État du Qatar exprime son regret face à la dégradation de la situation due au bombardement des installations nucléaires iraniennes et suit avec une grande inquiétude les développements qui découlent de ces attaques sur la République islamique sœur ».
Il a mis en garde contre le fait que « la tension grave actuellement observée dans la région conduira à des conséquences catastrophiques tant sur le plan régional qu’international ».
De son côté, le sultanat d’Oman, médiateur principal dans les négociations nucléaires entre les États-Unis et l’Iran, a condamné les frappes, appelant à une désescalade « immédiate et complète ».
Un porte-parole du ministère omanais des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué : « Le sultanat d’Oman condamne cette agression illégale et appelle à une désescalade immédiate et complète ».
Les Émirats arabes unis ont également exprimé leur « profonde inquiétude », appelant à « un arrêt immédiat des escalades pour éviter des conséquences graves et empêcher la région de sombrer dans de nouveaux niveaux d’instabilité ».
Ils ont ajouté que cela « menace d’élargir le champ de la guerre et constitue une grave violation du droit international et de la Charte des Nations Unies qui interdit l’usage de la force et la violation de la souveraineté nationale des États ainsi que leur droit légitime de développer leurs programmes nucléaires à des fins pacifiques ».