Santé

Le Dr Hamdi énumère quelques contre-indications au jeûne pendant le mois de Ramadan

Par : Dr. Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé

Le jeûne du Ramadan est bénéfique pour la santé à de nombreux niveaux, mais il peut être interdit à certaines personnes en raison de leur état de santé, car il peut entraîner des complications graves, voire mortelles dans certains cas.

Voici un aperçu des contre-indications médicales au jeûne en général, en se concentrant sur deux pathologies chroniques courantes : le diabète et les maladies cardiovasculaires.

Contre-indications générales au jeûne :

  • Enfants : En raison de leur santé fragile et de leur période de croissance avant la puberté.
  • Personnes âgées : En raison du risque de déshydratation et de leurs maladies chroniques multiples.
  • Femmes enceintes : Si le jeûne présente un risque pour la mère ou le fœtus.
  • Maladies aiguës et infections.
  • Patients atteints de cancer : En particulier pendant la chimiothérapie et pendant six mois après le traitement.
  • Certaines maladies gastro-intestinales : Comme l’ulcère actif.

Diabète :

La décision d’autoriser le jeûne pour les patients diabétiques repose sur une évaluation médicale complète, prenant en compte environ 15 critères, et classifiant les patients en trois niveaux de risque :

  1. Risque élevé (plus de 6) : Le jeûne est interdit

    • Déficit cognitif.
    • Femmes enceintes présentant un diabète déséquilibré ou sous traitement insulinique.
    • Angine instable.
    • Diabète de type 1 non contrôlé.
    • Insuffisance rénale avancée ou sous dialyse.
    • Toute maladie aiguë.
  2. Risque modéré (3,5 à 6) : Le jeûne est risqué et interdit dans la plupart des cas

    • Femmes enceintes ne prenant pas de médicaments mais suivant un régime alimentaire particulier.
    • Activités nécessitant un effort physique important.
    • Diabète de type 2 non contrôlé ou sous plusieurs injections d’insuline.
    • Insuffisance rénale chronique à des stades intermédiaires.
  3. Risque faible (0 à 3) : Le jeûne est possible en principe
    • Patients diabétiques de type 2 équilibrés et traités par des comprimés.

L’état du patient doit être évalué 4 à 8 semaines avant le mois du Ramadan, avec des adaptations au traitement, au régime alimentaire et à l’activité physique, si le jeûne est autorisé.

Maladies cardiovasculaires :

Les maladies cardiovasculaires comprennent des états tels que l’hypertension, l’insuffisance cardiaque, l’angine de poitrine, l’infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux.

  • Les patients éprouvant une fatigue intense, des douleurs cardiaques ou un essoufflement ne doivent pas jeûner.
  • Patients en insuffisance cardiaque ou ayant récemment eu des crises cardiaques.
  • Patients ayant subi des interventions chirurgicales cardiaques quelques semaines avant le Ramadan.
  • Patients avec des arythmies cardiaques graves ou nécessitant un suivi régulier en raison de traitements multiples.

Conclusion :

Le jeûne peut être impossible ou dangereux pour certains patients. La décision de jeûner doit être prise sur la base d’une consultation médicale complète avant le mois du Ramadan, en tenant compte de l’état de santé et des conditions de traitement.

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