Le Maroc entre le leadership dans la culture du cannabis et les obstacles à l’extraction de médicaments thérapeutiques : Appels à s’inspirer de l’expérience israélienne.
Bien que le Maroc se classe parmi les pays leaders au monde dans la culture du cannabis, il n’a pas encore réalisé de progrès significatif dans le domaine de l’extraction de médicaments thérapeutiques à partir des dérivés de cette plante.
Malgré le lancement par le gouvernement de chantiers de réglementation du cannabis et de développement de ses usages médicaux et industriels, les réalisations concrètes se limitent à la production de compléments alimentaires, de pommades et d’huiles utilisées dans les domaines de la cosmétique et des soins capillaires, sans véritable développement de produits pharmaceutiques présentant une haute valeur thérapeutique.
L’expérience israélienne : un modèle réussi à émuler
Israël est considérée comme l’un des pays de pointe au monde dans l’utilisation médicale du cannabis, ayant développé une industrie avancée de médicaments extraits de la plante grâce à ses investissements dans la recherche scientifique et à sa collaboration avec le secteur médical et pharmaceutique.
Cette expérience ne se limite pas uniquement à l’extraction de produits thérapeutiques, mais englobe un système intégré allant de la culture à la recherche scientifique, jusqu’à la fabrication et l’exportation.
L’Association marocaine pour les usages licites du cannabis a appelé à plusieurs reprises à tirer parti de l’expérience israélienne, en soulignant l’importance de la transfer des compétences et des technologies utilisées dans le domaine de l’extraction des médicaments, d’autant plus qu’Israël a réussi à commercialiser des médicaments innovants pour traiter des maladies chroniques telles que le cancer, la sclérose en plaques et les maladies neurologiques.
Défis du Maroc dans ce domaine
1. Faible investissement dans la recherche scientifique : Le Maroc manque d’infrastructures avancées en matière de recherche scientifique liée au cannabis, ce qui limite sa capacité à développer des médicaments thérapeutiques.
2. Hésitation à adopter le modèle israélien : Bien que l’association marocaine ait établi des partenariats avec des institutions israéliennes, les efforts rencontrent encore des obstacles en raison de l’absence d’une vision claire pour le développement de ce secteur.
3. Cadre réglementaire et législatif : Certaines lois et procédures administratives entravent encore le développement de l’industrie pharmaceutique basée sur le cannabis, malgré sa légalisation.
Une opportunité à saisir
L’investissement du Maroc dans la fabrication de médicaments dérivés du cannabis pourrait considérablement renforcer son économie et le positionner parmi les pays leaders dans ce domaine. La collaboration avec Israël pour développer ce secteur représente une opportunité en or, d’autant plus que le royaume dispose de ressources naturelles et agricoles qui le qualifient pour devenir un centre mondial de production de cannabis médical.
Conclusion
Le Maroc doit prendre des mesures audacieuses pour développer l’industrie des médicaments dérivés du cannabis, en s’inspirant des expériences de pays comme Israël.
Renforcer les partenariats internationaux, investir dans la recherche scientifique et développer un cadre légal adapté sont des étapes essentielles pour transformer ce secteur en une source majeure de développement économique et social, et pour tirer pleinement parti des ressources naturelles dont dispose le royaume.
