Régions

Les pharmaciens marocains dénoncent les propos du ministre de la Santé et exigent une approche participative pour réformer le secteur des médicaments.

La Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc a exprimé sa surprise et son profond inquiétude quant aux déclarations récentes du ministre de la Santé et de la protection sociale, Ameen Al-Tahraoui, lors de la séance de questions orales à la Chambre des représentants, le lundi 26 mai 2025.

Le ministre a évoqué la révision du système de tarification des médicaments et du Code du médicament et de la pharmacie, affirmant que cela se fait en partenariat avec les secteurs gouvernementaux et les organismes professionnels concernés.

Dans un communiqué de protestation, la Confédération a confirmé que les propos du ministre sont en contradiction avec la réalité pratique, soulignant qu’il n’a convoqué aucune des instances professionnelles des pharmaciens pour consulter sur ces projets depuis qu’il a pris ses fonctions.

Critiques et refus des décisions unilatérales

La Confédération a insisté sur son refus de toute décision unilatérale touchant au système des médicaments et de la pharmacie, considérant que parler de révision des prix des médicaments pour préserver l’équilibre financier des caisses d’assurance reflète une « politique comptable étroite », ignorant le rôle stratégique du secteur des pharmacies, lequel est confronté à un risque de faillite pour un tiers de ses membres.

Demandes et démarches

La Confédération a demandé au ministère de la Santé de fournir un éclaircissement officiel sur les récentes déclarations et de suspendre toute action unilatérale concernant la révision du décret n° 2.13.852 et de la loi 17.04 relative au Code des médicaments et de la pharmacie, jusqu’à l’ouverture d’un dialogue sérieux et inclusif avec tous les intervenants du secteur.

Elle a réaffirmé son engagement à participer à toute réforme visant à développer le système de santé, mais a souligné son rejet de toute atteinte à la stabilité du secteur des pharmacies ou à la marginalisation de leurs rôles constitutionnels, menaçant de recourir à tous les moyens de lutte pour défendre leurs droits.

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