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Le ministre français des Affaires étrangères : La décision de l’Algérie d’expulser 12 agents consulaires français aura des conséquences.

Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a déclaré mardi sur la chaîne « France 2 » que la décision de l’Algérie d’expulser 12 employés officiels français de son territoire en réponse à des procédures judiciaires en France était « déplorable » et « n’ira pas sans conséquences ».

Il a ajouté : « Si l’Algérie choisit l’escalade, nous répondrons avec la plus grande fermeté possible », soulignant que la France « n’aurait d’autre choix que de prendre des mesures similaires ».

Le ministère algérien des Affaires étrangères a confirmé dans un communiqué lundi avoir pris la décision de considérer 12 employés de l’ambassade française comme « indésirables… suite à l’arrestation spectaculaire et diffamatoire » réalisée par les services du ministère de l’Intérieur français « à l’encontre d’un employé consulaire » algérien.

Il a estimé que cette « mesure indigne… a été prise sans le moindre égard aux normes et conventions diplomatiques » et n’est « que le résultat de la position négative et honteuse persistante du ministre français de l’Intérieur envers l’Algérie ».

Barrot a défendu le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, en affirmant qu’il « n’a aucun lien avec cette affaire judiciaire ».

Il a précisé que « le pouvoir judiciaire est indépendant, c’est une procédure entamée il y a plusieurs mois et qui n’a rien à voir avec le dialogue (diplomatique) que nous avons relancé » en mars avec les autorités algériennes.

Vendredi, trois hommes, dont un employé d’un des consulats algériens en France, ont été mis en examen à Paris pour enlèvement, détention illégale et tentative de kidnapping en lien avec un projet terroriste.

Les trois hommes ont été accusés d’être impliqués dans l’enlèvement de l’influenceur et opposant algérien Amir Boukhers à la fin d’avril 2024 sur le sol français.

Barrot a affirmé vouloir maintenir le dialogue avec l’Algérie et a appelé les autorités à revenir sur leur décision, qui doit entrer en vigueur dans les heures qui suivent mardi.

Il a ajouté : « Nous avons toujours dit que nous souhaitions revenir à des relations normales et sortir de la tension, car cela ne sert ni les intérêts de la France ni ceux des Français. Mais, bien sûr, c’est à l’Algérie aujourd’hui de prendre des mesures ».

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