Lettre urgente au Premier ministre : Les pharmaciens du Maroc mettent en garde contre les conséquences du décret du ministère de la Santé sur la stabilité du secteur.

La Confédération des Syndicats des Pharmaciens du Maroc a adressé, le dimanche 28 juillet 2025, une lettre officielle au chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, l’appelant à une intervention urgente pour mettre fin à ce qu’elle qualifie d’« exclusion injustifiée » de la part du ministère de la Santé dans le cadre de l’élaboration du nouveau projet de décret relatif à la détermination des prix des médicaments au Maroc.
La Confédération a affirmé, dans sa lettre formulée sous forme de plainte responsable, que la démarche entreprise par le ministère de la Santé dans la gestion de ce dossier menace l’avenir du secteur pharmaceutique national, notamment en mettant en péril des milliers de pharmacies, surtout dans les zones vulnérables, avec un risque de faillite et d’interruption de leurs missions sociales et sanitaires.
Le Bureau exécutif de la Confédération a souligné que, malgré son engagement positif dans le cadre de la révision des prix des médicaments et ses propositions scientifiques et pratiques visant à concilier le pouvoir d’achat des citoyens et la pérennité du service pharmaceutique, le projet de décret récemment présenté a complètement ignoré ces recommandations, sans justification convaincante.
La lettre poursuit en affirmant que le projet actuel « ne traite pas de manière globale les dysfonctionnements du système pharmaceutique, mais se concentre uniquement sur un aspect partiel », ce qui pourrait engendrer une situation de tension sociale au sein du secteur et menacer les fondements de la sécurité sanitaire nationale.
En conclusion, la Confédération appelle à :
1. Une intervention urgente de la présidence du gouvernement pour stopper ce qu’elle décrit comme des « décisions unilatérales ».
2. L’ouverture d’un dialogue sérieux et responsable sur le projet de décret, prenant en compte les propositions des professionnels.
3. L’activation des contenus du dossier revendicatif convenu avec l’ancien ministre, qui « reste encore lettre morte ».